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Pneumologie
PNEUMOPATHIES
INFECTIEUSES AIGUES
Définition, Intérêt
Physiopathologie
Les pneumopathies communautaires
Les pneumopathies nosocomiales
Conclusion
Les
pneumopathies nosocomiales
Elles sont définies
comme la survenue d'une pneumopathie au moins 72h après l'admission
à l'hôpital.
PHYSIOPATHOLOGIE
Elles atteignent 0,6% des
patients hospitalisés, représentent 10 à 15% des
infections contractées à l'hôpital, sont grevées
de 30 à 50% de mortalité.
Du point de vue physiopathologique,
on assiste dans les premières heures d'hospitalisation à
une colonisation de l'oropharynx par des bacilles Gram négatif
endogènes ou exogènes.
L'inhalation de ces germes,
favorisées par les troubles de conscience ou une prothèse
endotrachéale, peut aboutir à une pneumopathiesi les mécanismes
de défense de l'hôte sont altérés. Les autres
mécanismes sont plus rares. Les facteurs de risque d'une
pneumopathienocosomiale sont:
- un âge > 70 ans chez un sujet tabagique, malnutri ou insuffisant
respiratoire
- une intervention chirurgicale en particulier thoraco-abdominale
- une intubation avec ventilation artificielle
- des troubles de conscience
+ les antisécrétoires anti-H2 qui, en abaissant le pH intragastrique,
favorisent le développement des bacilles Gram négatif
Les caractéristiques bactériologiques de ces pneumopathie
sont:
* la prédominance
des bacilles Gram négatif (Pseudomonas aeruginosa, Serratia,
Enterobacter, Klebsiella, Acinetobacter, Proteus et E Coli) et le Staphylocoque
doré
* les germes intracellulaires,
les champignons (Candida et Aspergillus) et les virus (surtout en pédiatrie
et gériatrie) peuvent être en cause
* les infections plurimicrobiennes
ne sont pas rares les examens diagnostiques invasifs sont plus
facilement employésII Le traitement curatif L'antibiothérapie
doit être instituée au plus tôt après
le diagnostic clinique et bactériologique.
Il est associatif,
ce qui permet: un élargissement du spectre avec synergie antibactérienne,
une diminution du risque d'émergence de clones résistants.
En cas de bacilles Gram négatif, on utilise une C3G,
une uréidopéni ou une imipénème en association
avec un aminoside ou une fluoroquinolone.
En cas de staphylococcie,
on utilise la vancomycine ou la téicoplanine associée
à un aminoside ou à l'acide fucidique ou à la fosfomycine.
Le
TRAITEMENT préventif repose sur:
- les mesures d'hygiène,
en particulier le lavage des mains
- la décontamination des matériels, en particulier en cas
de ventilation artificielle.
Le traitement antibiotique
doit être discuté au cas par cas mais nécessite la
prescription d’une antiobiothérapie à large spectre.
Dernière
modification de cette fiche : 05/11/2007
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