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HYPERTHYROIDIES

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostics: Positif, de Gravité
Formes Cliniques
Evolution
Traitement et Conclusion





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TRAITEMENT

Nous parlerons principalement de la maladie de Basedow: le traitement des autres hyperthyroïdies ne sera qu'abordé.

1) Buts

Il est de réduire la thyrotoxicose et d'éviter les complications cardiaques. Il n'y a pas de traitement étiologique.

2) Moyens

Les Anti-Thyroidiens de Synthèse (ATS) agissent en bloquant l'organification de l'iodure. De plus, le benzylthio-uracile (Basdène) réduit la conversion de T4 en T3; le carbimazole (Néomercazole) plus prescrit aurait une action immunosuppressive. Les effets secondaires sont exceptionnels en dehors d'une agranulocytose qui survient dans 0,5% des cas.

Une fièvre et/ou une angine en constituent les signes d'alarme. La neutropénie plus fréquente nécessite l'arrêt du médicament si les polynucléaires neutrophiles sont<1200. Le Néomercazole est débuté à une posologie de 6 à 9 comprimés par jour.

Le Propylthiouracile (PTU) peut également être prescrit, à la dose initiale de 400 à 900 mg/jour suivie d’une dose de 50 à 150 mg/jour, en dose unique.

L'iode131 entraîne une thyroïdectomie isotopique d'effet retardé. La dose totale est de 5000rads. L'I131 ne peut être utilisé en cas de non-fixation isotopique. Il n'y a pas de risque carcinogène ni génétique mais il est contre-indiqué chez la femme enceinte.

La thyroïdectomie subtotale consiste en une lobectomie totale unilatérale et en une lobectomie subtotale controlatérale. L'utilisation préalable d'anti-thyroidiens de synthèse et une cure d'iodure de potassium (Lugol) pendant 10j sont la règle afin de réduire le volume de la glande et sa vascularisation. On évite ainsi le risque de crise aiguë toxique. Les principales complications post-chirurgicales sont l'hémorragie avec hématome suffocant, la paralysie récurrentielle, l'hypoparathyroïdie. Elles sont rares si l'intervention est pratiquée par un chirurgien entraîné.

- Les bêta-bloquants: 60 à 120mg/j suffisent à faire disparaître les signes cardiovasculaires. Le propranolol (Avlocardyl) inhibe la conversion de T4 en T3 et s’avère particulièrement efficace sur le ralentissement de la fréquence cardiaque, surtout en cas d’arythmie supra-ventriculaire.

- Les corticoïdes agissent en inhibant la conversion périphérique de T4 en T3 et sont surtout utilisés en cas de thyroïdite.

3) Indications

Le choix entre l'une ou l'autre de ces 3 thérapeutiques est une affaire de cas et d'habitude, car aucune n'est supérieure à l'autre en terme d'efficacité ou d'innocuité. Le souhait du patient est à prendre en compte ainsi que certaines contraintes:

- une thyrotoxicose chez le sujet jeune sans goitre est une indication préférentielle des anti-thyroidiens de synthèse.

- les goitres volumineux, hétérogènes, plongeant ou fixant mal l'iode font opter pour une solution chirurgicale (dans l’hypothèse de l’existence d’un éventuel cancer surajouté).

- l'impossibilité d'appliquer un traitement médicamenteux correct pour une des 2 autres solutions radicales.

Au cours d'une grossesse, on utilise de préférence:

- le Basdène au 1° trimestre en évitant les surdosages
- la thyroïdectomie au 2° trimestre
- l'abstention thérapeutique au 3° trimestre. Les anticorps TSAb sont dosés en fin de grossesse et l'enfant traité par les anti-thyroidiens de synthèse et les bbloquants.

4) Résultats

Les anti-thyroidiens de synthèse entraînent l'euthyroïdie en 6 à 8 semaines. L'option thérapeutique diffère selon les auteurs:

- la plupart préfèrent maintenir la dose initiale de Néomercazole en adjoignant une opothérapie en espérant l'effet immunosuppresseur de l'anti-thyroidiens de synthèse
- 1 à 2 cp/j pendant 18 mois suffisent généralement à la maintenir par la suite
- d'autres enfin préfèrent arrêter toute médication.

L'irradiation ne donne des résultats qu'au bout de 2 ou 3 mois.

La chirurgie donne des résultats rapides avec moins de 10% de rechutes.

5) Surveillance

Une surveillance clinique par le patient et la pratique régulière de numération formule plaquette en début de traitement sont nécessaires afin de dépister une agranulocytose. Après la guérison, une rechute est annoncée par la réapparition d'un taux élevé d'anticorps TSAb. Son dosage est rarement pratiqué dans cette indication; on utilise plutôt la TSHu.

La dose irradiante toujours approximative entraîne souvent une hypothyroïdie. Elle peut être précoce ou tardive (50% à 10 ans) et impose le contrôle annuel de la TSHu.

La chirurgie impose une surveillance post-chirurgicale en hospitalisation pendant une semaine.

6) traitement des complications

La cardiothyréose requiert un traitement radical avec discussion de cardioversion si la fibrillation auriculaire persiste. La cardioversion n'est tentée qu'après quelques semaines d'euthyroïdie. Pendant ce temps, une anticoagulation est instaurée. Le traitement béta-bloquant par propranolol s’avère particulièrement efficace pour ralentir les arythmies supra-ventriculaires.

L'exophtalmie sévère appelle un traitement décongestionnant par diurétiques et surélévation de la tête du lit, anti-inflammatoire par radiothérapie et corticoïdes, décompressif par chirurgie.

La crise aiguë toxique nécessite un traitement associant propranolol (25 à 50 mg/j), iodure, anti-thyroidiens de synthèse et corticoïdes en soins intensifs.

7) traitement de l'adénome toxique et du goitre secondairement toxique

La solution est ici uniquement chirurgicale: lobectomie pour l'adénome toxique, thyroïdectomie subtotale sans préparation pour le goitre multihétéronodulaire, avec préparation pour le goitre basedowifié.

8) traitement des hyperthyroïdies secondaires

Une hyperthyroïdie secondaire à l'iode est traitée par le Néomercazole et/ou les béta-bloquants en attendant la guérison. Celle-ci est obtenue plus rapidement avec l'adjonction de corticoïdes.

L'adénome thyréotrope est traité chirurgicalement par voie transphénoïdale.

L'exérèse complète d'une tumeur non-métastasée entraîne la guérison.

CONCLUSION

La constatation d'une hyperthyroïdie clinique appelle un bilan minimum à la recherche de la cause de cette hyperthyroïdie. La maladie de Basedow domine ces étiologies. Les traitement proposés sont généralement efficaces.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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