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Pneumologie
TUBERCULOSE
PULMONAIRE ET PRIMO-INFECTION TUBERCULEUSE
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
La primo-infection Tuberculeuse
La Tuberculose pulmonaire commune
Formes Cliniques
Evolution
Traitement
Conclusion
PHYSIOPATHOLOGIE
Dans le monde, la tuberculose
tue 3 millions de personnes/an et l'on estime à 1,7 milliard le
nombre de personnes infectées par le bacille tuberculeux et à
16 à 20 millions le nombre de personnes atteintes de tuberculose-maladie.
En France, l'incidence
de la maladie est de 18/100 000 (#9 000/an). Une décroissance régulière
de l'ordre de 5%/an était jusqu'alors observée mais cette
décroissance est actuellement stoppée, ceci en grande partie
du fait de l'épidémie de SIDA.
Dans 97% des cas, la contamination tuberculeuse se fait par voie aérienne.
Le tuberculeux va émettre lors de la toux un aérosol de
particules contenant des bacilles tuberculeux ou gouttelettes de Pflügge.
Les plus petites particules pénètrent au niveau alvéolaire,
les bacilles tuberculeux vont se multiplier dans les macrophages (qui
ne peuvent s'y opposer en l'absence de contact préalable) et déterminer
la formation d'un chancre d'inoculation au niveau des lobes.
La dissémination se
fait d'abord par voie lymphatique et ganglionnaire, puis sanguine avec
localisations secondaires, dont la plus importante au niveau pulmonaire
se situe aux apex.
Parallèlement, en 1
à 2 mois se développe l'immunité de type cellulaire
participant à la lésion granulomateuse folliculaire
caractéristique de tuberculose: nécrose caséeuse
centrale, cellules géantes et épithélioïdes
intermédiaires, couronne de lymphocytes
en périphérie. Cette immunité s'oppose à une
réinfection et à la dissémination de l'infection
en cours. En aucun cas cependant, elle n'est définitive ni même
absolue.
Dans 90% des cas, cette réaction
amène la guérison définitive des lésions définissant
la tuberculose-infection. Les 10% restants développent une
tuberculose-maladie, dans la moitié des cas de façon
précoce en moins de 5 ans, dans l'autre moitié plus tardivement,
parfois après plusieurs décades.
Dans les pays de faible prévalence,
les tuberculoses par réinfection exogène
sont rares. Il s'agit surtout d'une réactivation (pour une raison
ou pour une autre) de la maladie demeurée quiescente dans les lésions
initiales déterminées par le bacille tuberculeux. Les personnes
âgées infectées dans leur jeunesse sont plus exposées.
Les autres groupes de population à risque sont les immigrés
récents, les personnes vivant dans des conditions d'hygiène
précaires, les immunodéprimés
dont les séropositifs pour le VIH.
Mycobacterium tuberculosis hominis est le plus souvent en
cause chez l'homme. Mycobacterium tuberculosis bovis et africanum
le sont beaucoup plus rarement.
L'éradication de la tuberculose est une éventualité
envisageable mais plusieurs faits viennent s'y opposer:
- absence de vaccination réellement
efficace
- longue persistance du bacille dans l'organisme
- difficultés du diagnostic
- nécessité d'un traitement long
- lacunes sanitaires de certains pays
Dernière
modification de cette fiche : 05/11/2007
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