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Cardiologie
CONDUITE
A TENIR DEVANT UNE PERTE DE CONNAISSANCE
Définition
et Physiopathologie
Diagnostic Positif et Diagnostic Différentiel
Diagnostic Etiologique
DIAGNOSTIC
POSITIF
L'interrogatoire est
la clé du diagnostic. Il a d'autant plus de valeur qu'il est réalisé
précocement après la crise. C'est l'interrogatoire du patient
quand il est possible, mais aussi celui de l'entourage qui y a assisté,
la combinaison des 2 permettant de mieux cerner le diagnostic.
Les circonstances d'apparition,
la durée, la profondeur, les symptômes d'accompagnement pré-,
per- et post-critiques, le caractère isolé ou récidivant
du malaise doivent être précisés.
Dans ce dernier cas, il s'agit
de savoir s'il existe un horaire particulier des crises. En dehors de
l'amnésie, la dernière image avant la perte de connaissance
et la première image à la reprise de conscience peuvent
apporter certains renseignements.
Les circonstances anamnestiques
recherchent les possibles éléments déclenchants
(effort, atmosphère confinée, lever nocturne, miction, repas,
émotion...), les antécédents pathologiques
en particulier cardiovasculaires, les prises médicamenteuses
habituelles ou non.
L'examen clinique se
porte surtout sur l'appareil cardiovasculaire: tension artérielle
aux 2 bras, en orthostatisme, régularité du pouls, auscultation
cardiaque et des vaisseaux du cou, examen des membres inférieurs
à la recherche de volumineuses varices.
L'examen est complété
par un examen neurologique. Un electro-cardiogramme
et un massage sino-carotidien (il faut respecter un délai
de 30 secondes entre les 2 côtés!!) sont systématiquement
effectués au cabinet.
L'interrogatoire
permet une orientation diagnostique efficace dans la moitié
des cas, en soulignant l'importance égale des signes positifs et
négatifs.
1) La syncope 'à
l'emporte-pièce' et la lipothymie
De survenue brutale,
elle est caractérisée par une perte de connaissance complète
avec hypotonie musculaire entraînant la chute. De
durée brève<3min, la récupération
est rapide et complète, sans déficit ni obnubilation.
En pratique, la perte de connaissance n'est pas toujours aussi brusque:
le patient peut sentir venir la crise.
La lipothymie est un équivalent mineur: la perte de connaissance
est moins complète et plus brève. Le patient a le
temps de s'allonger et il n'y a pas de chute.
2) Les autres pertes de
connaissances diffèrent par la présence de signes d'accompagnement
ou leur durée
* Les prodromes peuvent
être un brouillard visuel, des bourdonnements d'oreilles, des
nausées, une sensation de chaleur, des sueurs, des palpitations,
une douleur thoracique... L'association de ces symptômes fait
parler d'aura.
* Les possibles mouvements
anormaux sont les mouvements cloniques ou une phase hypertonique
précédant la résolution musculaire.
* La perte d'urine
témoigne seulement de la profondeur de la perte de connaissance
et de la résolution musculaire. Elle n'a pas de réelle
valeur d'orientation étiologique.
* Une durée prolongée
est souvent en rapport avec une obnubilation post-critique. Il
faut savoir que la durée est fréquemment surestimée
par l'entourage.
* Les symptômes post-critiques
peuvent être une simple asthénie, ou s'exprime selon
2 appareils: digestif par des vomissements, ou surtout neurologique
(obnubilation, amnésie, déficit sensitivo-moteur focalisé
± prolongé).
DIAGNOSTIC
différentiel selon 2 modalités
Les perte de connaissance
prolongées ou coma.
Ce qui n'est pas une perte
de connaissance:
- le drop attack où
la résolution musculaire ne s'accompagne pas de perte de connaissance,
- la catalepsie où
la conscience est intacte,
- la narcolepsie.
Dernière
modification de cette fiche : 27/08/2007
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