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        Cardiologie
 
 DISSECTION 
        AORTIQUE
 Définition, 
        IntérêtPhysiopathologie
 Circonstances de Découverte
 Diagnostic Positif
 Diagnostic Différentiel
 Diagnostic Etiologique
 Pronostic
 Traitement et Conclusion
 
 DIAGNOSTIC POSITIF
  1) Clinique
  Le diagnostic de dissection 
        aortique doit être évoqué de partie pris devant un 
        tableau associant douleur brutale, insuffisance aortique (IA), 
        hypertension artérielle et signes d'ischémie artérielle 
        périphérique
 
 2) Bio et electro-cardiogramme
  La biologie a peu d'intérêt 
        dans le diagnostic positif. Elle est par contre très utile au diagnostic 
        différentiel et dans le dépistage d'une complication: 
        elle est donc systématique. Ce sont des examens de routine: numération 
        formule plaquette, créatinine, urée, enzymes cardiaques...
 
 La normalité 
        de l'electro-cardiogramme et des enzymes cardiaques au cours de la douleur 
        est un argument pour une dissection aortique.
 Cependant, une insuffisance ventriculaire gauche peut être 
        le témoin d'une hypertension artérielle ancienne, et des 
        signes d'ischémie ou d'infarctus du myocarde peuvent être 
        en relation avec une extension coronaire des lésions ou une coronaropathie 
        ancienne. L'intérêt d'un electro-cardiogramme comparatif 
        est essentiel*.
 
 
 4) Radiographie pulmonaire: 
        un aspect normal n'élimine pas le diagnostic
  - l'élargissement 
        du médiastin 
        est l'image la plus fréquente mais peut seulement témoigner 
        d'une ectasie athéromateuse avec déroulement de l'aorte. 
        Ici encore, une radiographie pulmonaire de référence est 
        la bienvenue* - les images spécifiques 
        telles que le double contour aortique, le déplacement interne 
        des calcifications intimales 
        sont exceptionnellement observées
 
 5) Echocardiographie
  C'est un examen simple, facilement 
        disponible. Les limites de l'examen sont les patients anéchogènes, 
        les dissections de l'aorte descendante et la possibilité 
        de faux positifs et négatifs. Les renseignements apportés 
        sont insuffisants dans 1/3 des cas et doivent être confirmés 
        par d'autres examens:  L'échographie bidimensionnelle 
        permet de visualiser l'augmentation de diamètre de l'aorte 
        dans sa portion ascendante et horizontale, la visualisation d'une image 
        de membrane flottante par un écho intraluminal mobile ou 
        d'un dédoublement de la paroi, la présence d'une 
        IA ou d'un épanchement péricardique.  L'échographie couleur 
        et l'étude des flux au doppler affinent les constatations 
        ci-dessus et permettent parfois de mettre en évidence le flux 
        dans le faux chenal  L'échographie trans-oesophagienne 
        est pour certains l'examen de référence dans la dissection 
        aortique permettant une visualisation de toute l'aorte thoracique et les 
        anomalies d'accompagnement: sa spécificité est de 98%. Son 
        innocuité n'est pas admise par tous dans cette pathologie.
 
 6) Scanner et Imagerie par 
        résonnance magnétique
  La sensibilité du scanner 
        est de 95%. Il localise exactement la lésion et les localisations 
        secondaires. Cependant, dans le contexte de l'urgence, les images 
        obtenues ne sont pas toujours de qualité excellente et la possibilité 
        de faux négatifs est toujours à prendre en compte.  L'Imagerie par résonnance 
        magnétique est très nettement supérieure mais 
        le nombre d'appareils est toujours limitéQuoiqu'il en soit, ces examens demandent un déplacement du patient 
        qui n'est pas toujours possible
 
 
 En pratique, 
        la suspicion de dissection demande une échocardiographie ou une 
        échographie trans-oesophagienne. Si ces examens ne sont pas concluants, 
        on pratique une imagerie par scanner ou Imagerie par résonnance 
        magnétique. Citons tout de même...
   7) Artériographie
  C'est la technique de référence. 
        Elle doit être faite par voie artérielle. La voie 
        rétrograde de Seldinger avec aortographie est la technique 
        la plus utilisée. Elle fait le bilan exact de la dissection: siège, 
        type anatomique, orifices d'entrée, extension aux artères 
        collatérales. En pratique, rares sont les occasions de l'utiliser.
 La classification anatomique la plus utilisée est la classification 
        de Bakey:
 
        
          |  | Porte d'entrée | Extension de la dissection |  
          | Type I | dans l'aorte ascendante | variable à partir 
            de l'aorte ascendante |  
          | Type II | dans l'aorte ascendante | limitée à 
            l'aorte ascendante sans dépasser le tronc artériel 
            brachio-céphalique |  
          | Type III | dans l'aorte descendante 
            en aval de la sous-clavière | variable à partir 
            de l'aorte descendante |   Notons que certaines dissections ne répondent à aucun 
        de ces 3 types: type III rétrograde, porte d'entrée 
        sur la crosse avec extension antérograde ou rétrograde. 
        La classification de Bakey met l'accent sur la gravité potentielle 
        de chaque type anatomique
 
 La classification de Dailey est plus simple. Elle a l'avantage 
        de distinguer 2 types de dissection à la gravité différente 
        et appelant un traitement immédiat différent:
  - le type A intéresse 
        l'aorte ascendante et/ou la crosse aortique- le type B intéresse seulement l'aorte descendante
 
 La dissection 
        est dite aiguë si vue avant le 14°j, chronique au-delà.
 Devant un 
        sujet manifestement athéromateux et si la situation clinique le 
        permet, un bilan d'extension de la maladie est pratiqué.
 Dernière
            modification de cette fiche : 27/08/2007 |