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> Cardiologie


THROMBOSE VEINEUSE PROFONDE DES MEMBRES INFERIEURS

Définition, Epidémiologie
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostics Différentiel, de Gravité
Diagnostic Etiologique
Evolution, Pronostic
Traitement
Conclusion
La thrombopénie induite par l'héparine





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DIAGNOSTIC POSITIF

1) Clinique

La description clinique ci-dessus est souvent prise en défaut dans les formes de début, où les signes sont volontiers insidieux et trompeurs. De nombreux cas sont totalement asymptomatiques et se révèlent seulement au stade des complications: il s'agit souvent d'une thrombose des veines sous-poplitées. L'importance de rechercher une thrombose veineuse profonde devant tout sujet à risque est essentielle. Le risque est évalué par les données de l'interrogatoire et oriente vers tel ou tel facteur favorisant exposé dans le chapitre 'diagnostic étiologique'.

2) Biologie

Devant toute phlébite, il faut réaliser un bilan standard (numération formule plaquette, TP, TCA, fibrinogène/ionogramme), bien qu'il n'existe aucun marqueur biologique spécifique: il servira de référence au cours de l'évolution sous traitement. Il existe toujours un syndrome inflammatoire.

Un taux bas de D-dimères permettrait d'écarter un processus thrombotique, que ce soit une thrombose veineuse profonde ou une embolie pulmonaire (EP). Dans le contexte de l'urgence, il n'est pas demandé de façon courante.

3) L'écho-doppler couleur

Elle permet la visualisation directe du vaisseau, de la thrombose et l'étude du flux à son niveau. Celui-ci peut être diminué, moulant le caillot, annulé ou dérivé vers une autre circulation. La veine est dilatée en amont. Les variations respiratoires du flux ont disparu. La non-dépressibilité de la veine à la compression signe la thrombose.
Les limites de l'examen sont les suivantes:

- les veines du mollet, du creux poplité et de la cuisse sont bien explorées, alors que les veines iliaques et hypogastriques, et la veine cave inférieure sont mal visualisées
- la distinction entre un caillot récent et une image séquellaire peut être difficile
- la négativité de l'exploration n'élimine pas une thrombose veineuse profonde

4) La phlébographie: examen de référence mais effectué en 2° intention

Après ponction bilatérale des veines du dos du pied, on place un garrot au-dessus des genoux afin que le produit de contraste aille dans le système veineux profond. On réalise alors des clichés itératifs du système veineux profond de face. La mauvaise visualisation des axes iliaques et de la veine cave inférieure est contournée par l'injection directe du produit dans la veine fémorale.

La lacune cernée de produit de contraste et l'arrêt en cupule sont les images les plus évocatrices. Le défaut d'opacification d'un tronc, l'opacification d'un seul réseau de dérivation ou la présence d'une circulation collatérale sont moins évocateurs. La présence de ces images doit être observée sur plusieurs clichés. Le siège, l'étendue et la position de la tête du caillot ont des indications pronostic.

La phlébographie est un examen coûteux, semi-invasif, contre-indiquée en cas de grossesse et possédant des précautions d'emploi en cas d'allergie. Dans 5% des cas, l'examen est incomplet ou insuffisant.

5) La pléthysmographie et la scintigraphie au fibrinogène marqué

Ces examens ont un place très réduite dans le diagnostic de thrombose veineuse profonde, et ne sont pas employés en pratique courante

6) Le bilan cardiaque pour éliminer une EP

* L'electro-cardiogramme la radiographie pulmonaire au lit sont obligatoires à la recherche de signes de coeur pulmonaire aigu. Dans la phlébite non-compliquée, il est normal. Il est possible de réaliser des gaz du sang à titre de référence.

* La scintigraphie de ventilation et de perfusion, et l'échographie cardiaque sont nécessaires en cas de signes droits.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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