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        Hépatologie - Gastrologie - Entérologie
 
 CANCER 
        DU PANCREAS
 Intérêt, 
        PhysiopathologieCirconstances de Découverte
 Diagnostic Positif
 Diagnostic Différentiel
 Evolution, Pronostic
 Traitement, Conclusion
 
 TRAITEMENT
  1) Buts
  Résection ou stérilisation 
        de la tumeur.
 
 2) Moyens
  La chirurgie et les 
        traitement adjuvants que sont la monochimiothérapie, les polychimiothérapies 
        et la radiothérapie.  Le traitement palliatif du 
        cancer du pancréas: dérivation biliaire, traitement de 
        la douleur, traitement de l'insuffisance pancréatique.
 
 3) Indications
  Les indications thérapeutiques 
        dépendent de l'âge, des tares viscérales fréquentes 
        à cet âge, de l'extension ganglionnaire et métastatique, 
        et donc de la possibilité de résection de la tumeur. Un ictère 
        cholestatique doit aussi être pris en compte.
 
 a) Contre-indication à 
        l'intervention * Contre-indications définitives
  Elles sont le fait d'un terrain 
        trop précaire ou de la présence de métastases, 
        hépatiques ou pulmonaires. Par contre, un âge élevé 
        ne semble pas être une contre-indication à une intervention 
        lourde.
 * Contre-indications temporaires
  Elles sont d'ordre métaboliques: 
        Bilirubine totale trop élevée, hypoalbuminémie trop 
        profonde, insuffisance rénale chronique, hématocrite-<30%.
 
 b) Drainage des voies biliaires 
        non-chirurgical
  Ce drainage peut être 
        réalisé par mise en place d'une endoprothèse, 
        plus par CRPE qui évite le risque de cholépéritoine 
        que par voie transhépatique. Par contre, l'obstruction ou le déplacement 
        de l'endoprothèse est plus important par cette technique.  Bien que séduisantes, 
        ces techniques doivent laisser la place à une intervention 
        dès qu'elle est possible car récidives et sténoses 
        duodénales sont bien moins fréquentes.
 
  c) Le traitement chirurgical * Contre-indication à 
        l'exérèse lors de la laparotomie.
  La découverte opératoire 
        d'une carcinose péritonéale, d'un envahissement ganglionnaire 
        à distance ou de métastases hépatiques, ou simplement 
        d'une extension loco-régionale importante sont des contre-indications 
        à des gestes curatifs. Il faut savoir aussi que les cancers 
        de la queue et du corps sont rarement résécables ainsi que 
        les tumeurs de la tête>4cm.  Le geste chirurgical consiste 
        alors en un traitement palliatif destiné à traiter l'ictère 
        et à prévenir le risque d'angiocholite: il s'agit d'une 
        anastomose bilio-digestive associée à une gastroentérostomie.
 
 * Possibilité de résection 
        lors de la laparotomie
  Les arguments en faveur d'une 
        intervention en cas d'opérabilité sont le fait que c'est 
        le seul espoir de survie chez ces malades, qu'il est impossible de distinguer 
        le type histologique sur les examens précédemment cités, 
        que la mortalité postopératoire est<5% en cas de dérivation. 
        La présence de ganglions juxta-tumoraux ne sont pas une contre-indication 
        à l'opération. La dérivation pancréato-cholédocienne 
        reste le meilleur traitement, même si la tranche de section est 
        souvent envahie et que le cancer du pancréas est un cancer multifocal.  Le drainage des voies biliaires 
        préopératoire n'est pas utile tant qu'elle n'est pas une 
        contre-indication à l'intervention car les complications sont plus 
        fréquentes que les bénéfices.
 
 d) Les chimiothérapies 
        et radiothérapies
 Elles peuvent 
        être tentées bien qu'elles soient d'une efficacité 
        nulle en terme de survie
 La radiothérapie externe impose de trop fortes doses délétères 
        sur les organes de voisinage. Par contre, la radiothérapie peropératoire 
        permet d'augmenter les doses. Les résultats sur la douleur sont 
        alors les plus intéressants.
  L'association chimio-radiothérapie 
        semble être plus efficace.
 Le traitement de référence actuel comporte une association 
        gemcitabine et 5FU.
 Le traitement de seconde ligne
          repose sur l’oxiplatine (85 mg/m² le
        jour 8 et 22) associée à du 5FU (protocole de type FOLFOX),
        l’irinotecan (200 mg/m² le jour 1), le raltitrexed (3 mg/m² à J2)
        ou le paclitaxel.Des anticorps monoclonaux peuvent également être utilisés
      (bevacizumab, cetuximab ou encore l’erlotinib). L’association
      gemcitabine et erlotinib est interessante de même que l’association
      gemcitabine + bevacizumab. 
 e) traitement médical 
        du cancer du pancréas
 
  - Le traitement de la douleur 
        est médical et/ou chirurgical et/ou radiothérapique- L'insuffisance pancréatique doit être traitée 
        dès que la stéatorrhée est installée. L'alimentation 
        parentérale est parfois indiquée.
 - Nous avons déjà abordé le traitement de l'ictère.
 
 
 4) Résultats
  En cas de chirurgie carcinologiquement 
        satisfaisante, la survie à 5 ans est comprise entre 5 et 20%. Elle 
        peut même atteindre 40% si la tumeur est<2cm.  En cas de geste palliatif, 
        20% des patients décèdent dans le mois suivant l'intervention. 
        La survie est de 3 mois en cas de métastase, 6 mois en leur absence.  La radiothérapie seule 
        est prescrite à titre essentiellement antalgique; dans cette optique, 
        les résultats varient entre 30 et 70% d'efficacité, plus 
        encourageants en cas de radiothérapie peropératoire.
 
 CONCLUSION
  Le cancer du pancréas 
        est un cancer au pronostic très sombre. Le seul espoir reste la 
        chirurgie dont les contre-indications sont nombreuses. Dernière
            modification de cette fiche : 25/10/2007 |