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Maladies infectieuses
FIEVRES
TYPHOIDES
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostics Positif, Différentiel
Evolution, Pronostic
Traitement, Conclusion
CIRCONSTANCES
DE DECOUVERTE
1) Typiques
L'incubation est classiquement
de 10 à 15 jours mais peut être plus longue si la
charge infestante est faible. Dès la contamination peut survenir
une gastro-entérite aigue transitoire déterminant une forme
à début diphasique. Cette forme est plus fréquente
après ingestion de coquillages contaminés.
Le 1°septénaire est le plus souvent marqué
par un début insidieux avec:
* NEURO: céphalées,
insomnie, vertiges
DIGESTIF: anorexie, nausées, douleurs abdo, constipation ou
diarrhée
- épistaxis, inconstantes mais évocatrices
* altération de l'état
général: la fièvre est d'ascension progressive
atteignant 39-40°C avec asthénie croissante et tendance
à la prostration
* A ce stade, l'examen
clinique retrouve:
- une langue saburrale,
un météorisme abdominal avec fibrose interstitielle diffuse
sensible et gargouillante, une splénomégalie
sans particularité parfois associée à une hépatomégalie
- une dissociation entre le pouls peu accéléré
et la température
Le 2°septénaire présente une symptomatologie
classique:
a) Signes fonctionnels
NEURO: Le tuphos qui
est un état de prostration, indifférence, inversion du
sommeil souvent accompagnée de troubles psychiques le
plus souvent nocturnes. On parle de 'délire tranquille'.
DIGESTIF: La diarrhée
est présente dans la moitié des cas, classiquement en
'jus de melon', avec douleurs abdominales. Elle est parfois
remplacée par une constipation.
b) Signes généraux
La fièvre est
en règle élevée, en plateau dans la moitié
des cas, associée à la dissociation du pouls dans
les 1/4 des cas.
c) Signes physiques
Les précédents
signes d'examen sont retrouvés. D'autres sont plus spécifiques:
- les taches rosées
lenticulaires, macules de 2 à 4 mm de diamètre,
non-prurigineuses et siégeant à la base du thorax,
sur l'abdomen et les flancs, sont inconstantes mais de grande valeur
diagnostic. Elles évoluent par poussées et le traitement
peut les favoriser au moins au début.
- l'angine de Duguet n'est
rencontrée que dans 10% des cas et se présentent sous la
forme d'ulcérations superficielles, longitudinales et indolores
des piliers antérieurs du voile du palais.
+ les râles bronchiques
accompagnent une toux inconstante.
2) Atypiques
Un syndrome pseudo-grippal
ou une gastro-entérite aigue fébrile peuvent constituer
un mode de début.
3) Par une complication
Une complication digestive
ou une localisation inhabituelle peuvent rarement être inaugurales.
4) Les formes cliniques
Il nous semble préférable
de les étudier maintenant car elles sont à l'origine de
tableaux trompeurs:
* Il faut insister sur l'actuelle
fréquence des formes atténuées, réduites
à des troubles digestifs et des céphalées. SPT
A, B et C sont le plus souvent concernées.
* Les formes graves sont rares. L'incubation y est courte.
L'importance du tuphos, de l'hypotension et du météorisme
abdominal les caractérisent et font craindre un état
encéphalitique, un collapsus cardio-vasculaire ou une
complication digestive. Il s'agit fréquemment de ST.
* Chez l'enfant, le
début est plus brutal avec signes abdominaux, méningés
et pulmonaires. La fièvre y est plus irrégulière
et la diarrhée plus fréquente. Chez le nourrisson,
les tableaux sont soit une septicémie, soit une gastro-entérite
aigue avec deshydratation.
* Enfin, le sujet vacciné
peut faire une typhoïde, mais la période d'incubation est
plus longue et la symptomatologie atténuée.
Dernière
modification de cette fiche : 10/10/2007
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