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Maladies infectieuses
MENINGITES
PURULENTES
Définition,
Intérêt, Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostics Positif, Etiologique
Gravité clinique rejoignant
EVOLUTION et PRONOSTIC
Traitement, Conclusion
TRAITEMENT
1) Buts
Eradiquer le germe responsable.
La méningite purulente est une maladie à déclaration
obligatoire n°13.
2) Moyens
L'antibiothérapie probabiliste
doit nécessairement passer la barrière hémato-méningée
et fait appel à des antibiotiques différents selon l'âge
du sujet et le germe mis en cause.
3) Indications
a) Chez l'adulte
On utilise l'ampicilline
ou l'amoxicilline à la posologie de 8 à 12g/j en
6 à 8injections, qui sont actives sur le Pneumocoque, le Méningocoque
et Listeria qui peut déterminer des méningites purulentes.
De la cefotaxine
est administrée en association à la dose de 2 grammes IV
toutes les 6 heures.
L’autre protocole consiste
à administrer de la ceftriaxone à la dose
de 2 grammes par voie intra-veineuse toutes les 12 heures, associée
à de la vancomycine 1 gramme IV toutes les 12
heures peut également être prescrit.
Pour les patients immuno-déprimés,
le traitement recommandé repose sur l’association amoxicilline
2 grammes toutes les 4 heures associée à de la vancomycine
1 gramme toutes les 12 heures (ou de la ceftazidime 2 grammes IV toutes
les 8 heures).
b) Chez l'enfant
Le ceftriaxone
ou le céfotaxime à la dose de 100mg/kg/j
est indiqué chez l'enfant en dehors de la période néonatale.
Une association avec la vancomycine
est possible à la dose de 1 gramme toutes les 12 heures. Les 3
germes en cause sont englobés dans le spectre même s'ils
sont producteurs de béta-lactamase, mais Listeria n'est pas concernée.
4) Résultats et surveillance
Au-delà des 48 premières
heures, l'évolution est le plus souvent favorable
avec disparition progressive des signes infectieux, neurologiques et encéphalitiques.
Le contrôle du liquide
cephalo-rachidien est fait au 2° jour chez l'enfant, vers le 4°
ou 5° jour chez l'adulte. Le traitement se doit d'être prolongé
après 10 jours d'apyrexie. La complication la plus fréquente
est la surdité plus souvent rencontrée dans la méningite
à pneumocoque.
5) Prévention
a) des méningococcies
Elle fait appel à la
surveillance des sujets-contacts, la vaccination anti-méningococcique
A+C efficace en 5 jours en 1 seule injection, ou plus communément
la chimioprophylaxie
par spiramycine 50mg/kg/j pendant 5 jours.
b) des méningites
à Pneumocoque
La recherche d'une brèche
ostéo-méningée
et son traitement chirurgical difficile sont obligatoires en cas d'antécédents
traumatique ou neurochirurgical. La vaccination antipneumococcique ou
éventuellement la pénicillothérapie à faibles
doses au long cours complètent ces mesures chez l'asplénique.
c) des méningites
à haemophilus influenzae
La vaccination contre haemophilus
influenzae capsulé (sérotype b par Acthib) est indiquée
chez les jeunes enfants en préventif. Le danger de contamination
familiale comparable à celui d'une méningococcie fait prescrire
20 mg/kg/j de rifampicine pendant 4 jours, mais cette prophylaxie
est discutable.
CONCLUSION
La gravité d'une méningite
purulente justifie une conduite à tenir stéréotypée.
Le syndrome méningé dans un contexte septique doit entraîner
la réalisation d’une ponction lombaire en urgence et l'antibiothérapie
ne doit pas attendre le résultats des prélèvements.
La surveillance de la méningite
est spécifique pour dépister les complications hémodynamiques,
neurologiques ou infectieuses.
Dernière
modification de cette fiche : 10/10/2007
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