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Neurologie
COMPRESSIONS
MEDULLAIRES
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif
Diagnostics Différentiel, de
Gravité
Diagnostic Etiologique
Pronostic, Traitement
Conclusion
DIAGNOSTIC
ETIOLOGIQUE
1) Les causes extradurales
sont les plus fréquentes
a) Les causes vertébrales
* Les métastases
vertébrales constituent la cause la plus fréquente.
Particulièrement douloureuses, elles se localisent le plus souvent
à l'étage dorsal, parfois de façon étagée.
Un envahissement de l'espace épidural leur est souvent associé.
Elles viennent compliquer
un cancer déjà connu ou le révéler. Les cancers
ostéophiles
sont les cancers bronchiques, de la prostate, du sein,
du rein, les cancers génitaux, digestifs ou
thyroïdiens.
L'aspect de la vertèbre
est soit une ostéolyse, soit une ostéocondensation
réalisant au maximum l'aspect de vertèbre ivoire, plus évocateur
d'une métastase de cancer de la prostate. L'aggravation de la compression
médullaire est très rapide.
* Les tumeurs osseuses
malignes
- l'ostéosarcome
peut être primitif ou résulter de la transformation d'une
tumeur bénigne ou d'une maladie de Paget
- le chondrosarcome
se développe à partir du cartilage. Il s'accompagne de calcifications
facilement mises en évidence par le scanner.
- mentionnons encore parmi
les tumeurs de la charpente osseuse, le fibrosarcome, l'angiosarcome,
l'hémangiopéricytome et les chordomes
- parmi les tumeurs
du contenu osseux, le lymphome malin non hodgkinien osseux primitif
de localisation préférentielle lombo-sacrée, le plasmocytome
solitaire. Chez l'adolescent masculin, il faut évoquer
un possible sarcome d'Ewing.
* Les tumeurs vertébrales
bénignes
- Les plus fréquentes
sont les angiomes le plus souvent asymptomatiques cependant.
Les radiographies montrent un aspect grillagé de la vertèbre,
le scanner une hypertrophie concentrique avec intense opacification lors
de l'injection. Le risque est l'affaissement brutal de la vertèbre
déterminant une compression aiguë.
- Les causes plus rares sont:
la tumeur à myéloplaxes (malignité uniquement
locale), un granulome éosinophile (forme localisée
de l'histiocytose X), un kyste anévrysmal, un ostéome
ostéoïde, un ostéoblastome, un kyste
synovial, un chondrome ou une ostéochondrome.
* Les spondylodiscites
infectieuses (cf cours spécifique)
* Dans la maladie de Paget, l'aspect vertébral le plus classique
est celui de la vertèbre 'en cadre'. Dans le cadre de cette
maladie, l'ischémie est particulièrement à
redouter. La polyarthrite rhumatoide et sa fréquente luxation
atloïdo-axiale, ou la spondylarthrite ankylosante sont des
causes rares. Citons enfin les malformations de la charnière
cervico-occipitale.
b) Les causes discales
Les hernies discales cervicales
sont fréquemment en cause. Elles peuvent être associées
à une discarthrose étagée ou à un canal
cervical étroit congénital. Une compression radiculaire
peut précéder la compression médullaire.
NB: les hernies
lombaires occasionnent plus souvent un syndrome de la queue de cheval.
c) Les causes épidurales
* Les épidurites
infectieuses et néoplasiques. Ces dernières accompagnent
le plus souvent une métastase vertébrale. L'Imagerie par
résonnance magnétique est le seul examen permettant de les
visualiser. L'étude du liquide cephalo-rachidien est souvent positive
en cas d'étiologie infectieuse, souvent négative dans les
étiologies néoplasiques.
* Dans la maladie de Hodgkin,
les leucémies aiguës et le myélome multiple,
l'origine de la compression est respectivement une coulée lymphatique
maligne issue d'adénopathies profondes qui peut migrer à
travers un trou de conjugaison, un infiltrat cellulaire blastique ou une
prolifération épidurale de myélome
* Les exceptionnels hématomes épiduraux se localisent
préférentiellement au niveau cervical. Un traitement anticoagulant
est un facteur favorisant. Les lipomes extraduraux sont la conséquence
d'une hypercortisolémie parfois iatrogène.
2) Les causes intradurales
a) Les causes extramédullaires
* Les méningiomes
touchent préférentiellement la colonne dorsale et
concernent la femme après 50ans dans 80% des cas et le sujet
âgé.
* Les neurinomes touchent
aussi bien les racines antérieure ou postérieure. Cette
dernière localisation est particulièrement douloureuse.
L'âge de survenue se situe aux alentours de la quarantaine. Le neurinome
peut être isolé ou s'intégrer dans une maladie
de Recklinghausen. Un aspect caractéristique est celui d'un
trou de conjugaison 'en sablier' sur les radiographies standards
de 3/4.
* Les tumeurs mélaniques sont le résultat de la migration
de cellules mélaniques, souvent malin. Une métastase de
mélanome malin est possible. Les lipomes congénitaux
et les kystes arachnoïdiens sont à citer comme des
causes rares.
a) Les causes intramédullaires
* Les épendymomes
représentent 20% des tumeurs intrarachidiennes et peuvent être,
selon le grade histologique, bénin ou malin. Etendus sur plusieurs
segments, ils peuvent entraîner une hydrocéphalie
parfois révélatrice. L'homme est plus fréquemment
atteint. Dans cette catégorie, nous classons aussi les astrocytomes
bénins ou malins.
* les kystes épidermoïdes et plus rarement les métastases
médullaires sont à citer. Les cavernomes sont
des tumeurs vasculaires bénignes d'origine capillaire.
Ils peuvent se révéler par de petites hémorragies.
Dans les angiomes médullaires, les symptômes d'ischémie
sont prédominants parfois à distance de la lésion.
Dernière
modification de cette fiche : 26/10/2007
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