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Pneumologie
CONDUITE
A TENIR ET ORIENTATION DIAGNOSTIQUE DEVANT UNE HEMOPTYSIE
Définition,
Intérêt et Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Diagnostic de Gravité
Diagnostic Etiologique, Formes Cliniques
Evolution, Pronostic
Traitement, Conclusion
TRAITEMENT
1) Buts
Il vise bien entendu à
limiter l'abondance de l'hémoptysie et à corriger les conséquences
hémodynamiques.
Il faut toujours garder à
l'esprit que le traitement symptomatique est aussi important que le traitement
étiologique. Ce dernier est le plus souvent différé.
L'angoisse du patient sera
calmée par du diazépam, par exemple 5 mg par voie orale
ou intra-musculaire.
2) Moyens
Perfusions de solutés
macromoléculaires, transfusions sanguines. Oxygénothérapie.
Les hémostatiques
(Hémocaprol, Dicynone, Exacyl) qui, bien que la réalité
de leur efficacité ne soit pas faite, sont à prescrire.
La terlipressine
(Glypressine) comme dans les hémorragies digestives par varices
oesophagiennes: 1mg/4 à 6h IV associé à une restriction
hydrique. Les contre-indications sont une artériopathie sévère,
une HTA,
une insuffisance vasculaire cérébrale, les effets secondaires
des troubles digestifs, une pâleur, une poussée hypertensive.
L'embolisation artérielle nécessite
la localisation préalable et précise de l'origine du saignement
par artériographie
sélective. Elle n'évite pas toujours la reperméabilisation
ultérieure du réseau. Le repérage préalable
des artères à destinée médullaire est indispensable
afin d'éviter des accidents médullaires toujours graves
et définitifs.
La chirurgie faisant parfois suite à
une embolisation est sous la dépendance de l'étiologie,
de la fonction respiratoire et du caractère localisé de
l'affection.
3) Indications
- Les hémoptysie de
faible abondance ne justifient que d'une surveillance dans la crainte
d'une récidive.
- Les autres bénéficient
du traitement médical en première intention, et en fonction
des résultats à plus ou moins long terme, d'un traitement
plus radical: les formes graves et récidivantes en bénéficieront
plus facilement.
4) Résultats
Variables en ce qui concerne
les formes graves et récidivantes, ils peuvent être spectaculaires
en cas de recours à l'embolisation. Les malformations artério-veineuses
sont de traitement difficile même par embolisation.
5) Surveillance
La surveillance insiste sur
les paramètres hémodynamiques habituels (sans oublier la
diurèse horaire) et les examens biologiques usuels. La hantise
d'une récidive parfois abondante ne doit pas faire relâcher
cette surveillance.
La surveillance des traitements
étiologiques particuliers ne sera pas envisagée.
CONCLUSION
Il n'y a pas d'hémoptysie
bénigne. Toujours signe d'alarme, une hémoptysie justifie
d'une prise en charge parfois en urgence et d'un bilan étiologique
à la recherche d'une étiologie dominée par le cancer
broncho-pulmonaire, la tuberculose et ses séquelles, et les bronchectasies.
Dernière
modification de cette fiche : 05/11/2007
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