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> Neurologie

MYASTHENIE

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Pronostic
Traitement, Conclusion





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CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE

1) Clinique

a) Signes fonctionnels

Le début peut coïncider avec un traumatisme, une infection, une intervention chirurgicale, un effort inhabituel ou encore un épisode de la vie génitale de la femme (puberté, grossesse, ménopause).

Il faut penser à la myasthénie devant les symptômes suivants:

- une diplopie ou une ophtalmoplégie ± complète sans anomalie pupillaire, un ptosis uni- ou bilatéral, alors en règle asymétrique.

- une diplégie faciale bilatérale et asymétrique (réduction de la mimique, effacement des rides, diminution de l'occlusion des paupières avec faiblesse orbiculaire, incapacité de siffler).

- une dysphonie avec voix nasonnée.

- un trouble de la déglutition (reflux liquides par le nez, fausses routes).

- une difficulté à la mastication, une chute de la mâchoire.

- une faiblesse des muscles de la nuque avec tête tombante.

- une paralysie des membres à prédominance rhizomélique sans abolition des réflexes ostéo-tendineux, tardive sauf dans 10% des cas. Elle est manifeste aux membres inférieurs à la montée des escaliers et lors du passage de la position couchée ou assise à la position debout. Aux membres supérieurs elle entrave les gestes de la vie quotidienne.

+ ajoutons cette circonstance particulière qu'est l'impossibilité de sevrer un patient de son respirateur en post-opératoire.

Ces signes sont d'autant plus évocateurs qu'existent les caractéristiques suivantes:

- ils apparaissent ou s'aggravent avec la fatigue, disparaissent ou s'atténuent avec le repos.
- variabilité dans une même journée en intensité et en siège.
- plus marqués le soir.
+ Certains troubles sont permanents par paralysie incomplète sans systématisation neurologique.
+ La fatigue d'un groupe musculaire fait parfois apparaître un déficit à distance (ex: le port d'une valise lourde entraîne une diplopie).

b) Signes physiques

L'examen cherche à reproduire ces déficits moteurs en faisant travailler les groupes musculaires à la répétition d'un exercice et au maintien de l'attitude.

Il ne fait que constater les déficits et ne retrouve aucune anomalie par ailleurs. L'amyotrophie est le fait des formes évoluant depuis de nombreuses années. Les troubles sensitifs (paresthésies, hypoesthésie faciale et agueusie) sont tout à fait exceptionnels.

2) Evolution de la symptomatologie

Les 1°signes sont céphaliques, en particulier oculomoteurs

L'atteinte peut rester localisée mais dans la grande majorité des cas, elle s'étend dans les 5années suivantes à l'occasion de poussées favorisées par le stress, un surmenage, une intervention chirurgicale ou une grossesse. Ensuite, l'évolution est capricieuse, prolongée et imprévisible. Une stabilisation peut survenir nécessitant seulement des doses stables de médicament. Une rémission est possible pendant plusieurs années. La grossesse peut aggraver ou améliorer la maladie ou encore être sans influence.

Le risque majeur est la survenue imprévisible d'épisodes d'insuffisance respiratoire aiguë en rapport avec la paralysie des muscles respiratoires et de la déglutition. Les signes prémonitoires sont l'aggravation dans les jours précédents de la symptomatologie faciale et surtout des troubles de la déglutition. Il peut exister aussi des accès dyspnéiques nocturnes. La paralysie des muscles respiratoires est le facteur principal de décompensation; s'y ajoute un encombrement trachéobronchique important.

NB: Au niveau clinique, il existe des scores permettant de suivre le patient régulièrement et d'apprécier l'efficacité thérapeutique.

3) Formes cliniques: les myasthénies néonatale et congénitale

La myasthénie néonatale est transitoire et observée chez un enfant né de mère myasthénique. La faiblesse du cri, de la succion et de la déglutition, le mouvement rare et une hypotonie globale attirent l'attention.

Cette forme doit être différenciée de la myasthénie congénitale se manifestant plus tardivement chez un enfant né de mère saine.

Dernière modification de cette fiche : 26/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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