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Endocrinologie
DIABETE
INSULINODEPENDANT
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Les complications évolutives dominent
la maladie
Pronostic,
Traitement et Conclusion
Les
complications évolutives dominent la maladie
2)
Les complications vasculaires et nerveuses
Elles sont conditionnées
par la non-équilibration au long cours de l'hyperglycémie.
Elles doivent être dépistées lors du bilan annuel.
a) La microangiopathie
diabétique (3)
Elle est ubiquitaire
mais n'a de traduction que dans 3 territoires particuliers: la rétine,
le glomérule rénal et l'appareil neurologique:
* La rétinopathie diabétique:
en moyenne après 10ans d'évolution, atteint 90% des patients
après 20 ou 30ans
L'examen ophtalmologique d'un
diabétique comporte une AV, une vision des couleurs,
un examen à la lampe à fente du segment antérieur
et du cristallin à la recherche d'une cataracte, une ophtalmoscopie
après dilatation à la recherche d'une rétinopathie,
une mesure de la pression oculaire à la recherche d'un glaucome.
Après 5ans d'évolution, l'angiographie à la fluorescéine
est obligatoire et sa fréquence ultérieure dépend
des résultats observés. Elle permet le dépistage
précoce des lésions.
- La rétinopathie
simple consiste en l'existence de quelques microanévrysmes,
avec ou sans micro-hémorragies, mais sans diffusion à
l'angiographie
- La rétinopathie
oedémateuse peut être minime ou sévère.
Elle peut alors atteindre la macula, responsable d'une chute de
l'AV.
- La rétinopathie
ischémique
se traduit par des zones non-perfusées, accompagnées
de nodules cotonneux et d'hémorragies. L'ischémie est responsable
de la prolifération de néovaisseaux, correspondant
au stade de rétinopathie préproliférante.
- La rétinopathie
proliférante se caractérise par des néovaisseaux
rétiniens et vitréens, et peut se compliquer d'hémorragie
intravitréenne, de décollement de rétine et de glaucome
néovasculaire. Le traitement des formes sévères
de rétinopathie fait appel à la panphotocoagulation rétinienne
ne respectant que la région maculaire.
Il faut
savoir qu'une rétinopathie peut être aggravée par
l'insulinothérapie et cela justifie le traitement préalable
au laser.
La cataracte sous-capsulaire, le glaucome néovasculaire, les
paralysies oculo-motrices, l'infection des annexes constituent les
autres complications oculaires possibles du diabète. Signalons
la possibilité de myopie aiguë par troubles transitoires de
la réfraction en cas d'hyperglycémie sévère.
* La néphropathie diabétique:
maximale au-delà de 10 à 15ans d'évolution et n'atteint
au maximum que 40% des patients.
Elle est la cause principale
d'insuffisance rénale chronique en pays industrialisés.
Les causes en sont nombreuses: glomérulopathie
diabétique principalement mais aussi néphroangiosclérose
hypertensive, pyélonéphrites
récidivantes, nécrose papillaire (cf plus loin).
Le bilan annuel d'un diabète
doit comporter une microalbuminurie, une protéinurie
dosée durant 24h, une créatininémie et
un ECBU. La ponction biopsie
rénale n'est indiquée que si la néphropathie est
difficile à rattacher au diabète, particulièrement
en l'absence de rétinopathie. 4 stades successifs sont observés:
La néphropathie
fonctionnelle est caractérisée par une augmentation
de la filtration glomérulaire secondaire à une élévation
du débit sanguin rénal associée à une hypertrophie
rénale survenant tôt après le début de
la maladie. A ce stade, la microalbuminurie (entre 30 et 300mg/24h)
est normale ou seulement transitoirement élevée lors d'un
effort physique ou d'un déséquilibre glycémique.
La néphropathie évolue très lentement sur plusieurs
années et 60% des diabétiques en restent à ce stade.
Les anomalies sont réversibles si l'équilibre du
diabète est obtenu.
- Dans la néphropathie
diabétique 'incipiens', la microalbuminurie est détectable
et augmente progressivement et la filtration glomérulaire 'se normalise'.
Les contrôles tensionnel et glycémique sont encore efficaces.
- La néphropathie
diabétique clinique est caractérisée par une
protéinurie permanente >300mg/24h ou macroprotéinurie,
une hypertension artérielle, et une diminution régulière
de la filtration glomérulaire au rythme d'1ml/min/mois. Seul
le traitement anti-hypertension artérielle peut enrayer l'évolution.
Un syndrome
néphrotique avec filtration glomérulaire effondré
en représente le terme.
- L'insuffisance rénale
chronique terminale nécessite la dialyse ou une transplantation
* La neuropathie diabétique:
moins 50% des patients au-delà de 25ans d'évolution
- Les multinévrites
sont les plus fréquentes. Il s'agit d'une atteinte des membres
inférieurs bilatérale et symétrique, à prédominance
et début distaux. L'atteinte est surtout sensitive avec
baisse de la sensibilité profonde au diapason. Ensuite apparaît
une hypoesthésie
thermoalgique
et tactile en chaussettes. Les réflexes ostéo-tendineux
sont abolis. L'atteinte motrice est discrète et tardive
avec paralysie et atrophie
des interosseux. L'atteinte de la sensibilité subjective
est encore plus tardive consistant en des paresthésies
ou plus rarement en des brûlures intolérables.
L'hypoesthésie
de la plante du pied et des orteils doit être recherchée
attentivement lors de l'examen clinique. Sa constatation est pour
le patient une étape primordiale car il doit désormais intégrer
dans son auto-surveillance la surveillance des pieds.
- L'atteinte très variable
du système nerveux autonome est retrouvée
dans 20 à 40% des cas et peut concerner plusieurs appareils. Il
peut s'agir d'une hypotension orthostatique ou d'une tachycardie
de repos sans variation inspiratoire. Ailleurs, c'est une hypersudation
prandiale, une gastroparésie, une diarrhée,
une dyskinésie
oesophagienne. Ce peut être aussi une vessie neurogène
et des troubles sexuels. Enfin peuvent se rencontrer des troubles
de la motilité oculaire.
- Les motoneuropathies
sont à type de cruralgies uni- ou bilatérales, de
radiculopathie thoracoabdominale, de paralysie oculo-motrice
concernant surtout le III et à un degré moindre le VI avec
diplopie.
- Enfin, les paralysies
par compression ont une symptomatologie de syndrome de canal carpien
ou de compression du nerf sciatique poplité externe.
b) La macroangiopathie
diabétique (3): 1° cause de mortalité chez le diabétique
La macroangiopathie est caractérisée
par une fréquence X2 ou 3, une survenue plus précoce
et des lésions plus diffuses. Les facteurs de risque cardiovasculaire
doivent être recherchés et combattus.
* L'insuffisance coronaire
L'angor
d'effort et l'infarctus
du myocarde
n'ont aucune particularité sémiologique
par rapport au sujet non-diabétique, si ce n'est la fréquence
des formes indolores. Elles justifient donc d'un dépistage
systématique. La mortalité et le risque de resténose
après dilatation sont plus grands.
* L'artériopathie des
membres inférieurs
L'atteinte est plus diffuse
et justifie ici aussi d'un dépistage systématique par écho-doppler
artériel. Une médiacalcose,
calcification de la média visible sur une radiographie et sans
conséquence sur la lumière artérielle, lui est souvent
associée.
* Les accident vasculaire cérébral
Ils sont à type d'ait
ou d'accident vasculaire cérébral constitués. L'écho-doppler
est aussi d'une grande utilité.
Informations
complémentaires : 2 personnes obèses sur 3
sont diabétiques. MangerMaigrir.fr est un site grand public traitant de l'obésité et de la nutrition. Découvrez une méthode pour maigrir en mangeant sainement: définition,
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Dernière
modification de cette fiche : 21/02/2010
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