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Hépatologie - Gastrologie - Entérologie
HEPATITES
VIRALES
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostics Différentiel,
de Gravité
Diagnostic Etiologique
Formes cliniques
Formes évolutives
Pancréatite chronique
Traitement
Conclusion
CIRCONSTANCES
DE DECOUVERTE
1) Typiques
Le tableau clinique ici présenté
est celui des hépatites ictériques A, B, ou B et D
qu'il est impossible de différencier par les données cliniques
ou biochimiques et qui appellent une confirmation sérologique.
La notion d'un contage
plus ou moins récent (toxicomanie, injection parentérale,
hépatite dans l'entourage, voyage en pays d'endémie, contact
sexuel non-protégé...) est primordiale et doit être
recherchée par l'interrogatoire.
a) La phase préictérique
Elle manque dans la moitié
des cas. D'une durée variable de 3 à 8j, elle associe 2
groupes de symptômes:
- un syndrome pseudo-grippal
dans 50% des cas avec fièvre élevée et frissons,
céphalées, myalgies et arthralgies. Une asthénie
intense est quasi-constante.
- des troubles digestifs dans 50% des cas avec anorexie, nausées,
douleurs épigastriques ou de l'hypochondre droit, diarrhée
ou au contraire constipation.
+ très inconstamment peuvent être observées un érythème
maculo-papuleux ou une urticaire
La classique
triade de Caroli associe: céphalée + arthralgie + urticaire.
Ce tableau préictérique
n'est pas du tout spécifique et le diagnostic n'est le plus souvent
pas fait à ce stade. Le bilan hépatique montrerait pourtant
une hypertransaminémie.
b) La phase ictérique
Elle est caractérisée
par un ictère d'installation progressive, maximal en 1 à
2semaines avec disparition des symptômes de la phase préictérique
en dehors de l'asthénie. Les signes de cholestase lui sont associés
de façon variable: prurit, urines rares et foncées, décoloration
des selles.
L'examen rapporte une hépatomégalie
sensible dans la majoritée des cas et une splénomégalie
dans le 1/3 des cas.
2) Par une complication
L'hépatite fulminante
ou 'atrophie jaune aiguë du foie' est observée dans 2 à
5. Elle s'accompagne d'une baisse du TP surtout par baisse du
facteur V en-dessous de 50% et d'une encéphalopathie hépatique.
Elle est dite subfulminante quand le délai entre le début
de l'ictère et l'encéphalopathie hépatique est compris
entre 2semaines et 3mois. Il faut savoir qu'une baisse du TP<50% est
habituelle à l'acmé de la cytolyse se normalisant dans les
jours suivants.
Tous les virus des hépatites
peuvent causer une hépatite fulminante, mais plus particulièrement
le virus B (70%), associé ou non au virus D ou en cas de surinfection
par le virus D. Le virus E est en cause au 3°trimestre de la grossesse.
De même, les virus hépatotropes peuvent être à
l'origine d'hépatites fulminantes.
La clinique associe les signes
d'une hépatite avec hépatalgie à une encéphalopathie,
ainsi qu'un syndrome hémorragique, une hyperventilation et un collapsus
cardio-vasculaire.
La mortalité est diminuée
quand le patient est hospitalisé avant les signes d'encéphalopathie.
Le facteur de pronostic péjoratif le plus fiable est la baisse
du facteur V en-dessous de 20 à 30%. En cas d'encéphalopathie,
la mortalité varie de 50 à 90%. La transplantation hépatique
est la seule thérapeutique envisageable dans les cas extrêmes.
Dans les cas favorables, la régression des signes et des lésions
hépatiques est complète.
3) Rares
Chez un patient totalement
asymptomatique et/ou suspect de contage, le dosage des transaminases peut
découvrir une hépatite infraclinique. C'est une éventualité
rare.
4) Biologie
Le signe biologique le plus
caractéristique est l'élévation des transaminases
ASAT et ALAT témoignant de la cytolyse et atteignant
10 à 100XN. Notons dès maintenant que leurs valeurs
n'ont aucune valeur pronostic.
La cholestase est représentée
par une bilirubine conjuguée augmentée dépassant
rarement 200g/l, avec GT et PAL modérément augmentées.
L'insuffisance hépato-cellulaire
est soit absente, soit très modérée dans la forme
commune mais doit être recherchée: TP, facteur II et facteur
V ne diminuent que rarement en-dessous de 60%.
D'autres examens sont retrouvés perturbés mais ont un intérêt
moindre dans le diagnostic de la maladie:
- La NFP montre une leuconeutropénie
- L'hyperglobulinémie
est inconstante
La notion
d'un contage viral récent (différent selon la nature du
virus), l'association d'un ictère à une élévation
importante des transaminases permet le diagnostic d'hépatite virale.
Cependant le diagnostic de certitude n'est apporté que par les
examens sérologiques, en pratique: immunoglobuline
M anti-HBc, immunoglobuline M anti-HA et anticorps anti-virus de l'hépatite
C.
Dernière
modification de cette fiche : 25/10/2007
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