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Hépatologie - Gastrologie - Entérologie
ULCERES
GASTRODUODENAUX
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif
Evolution
Traitement
DIAGNOSTIC
POSITIF
1) Clinique
La suspicion de maladie ulcéreuse
est un diagnostic d'interrogatoire: la symptomatologie doit associer douleur,
rythme et périodicité pour être typique. La fréquence
des formes atypiques (dès qu'il manque un des éléments
de la triade) fait que la certitude diagnostique n'est apportée
que par les examens, en particulier l'endoscopie.
2) Endoscopie: diagnostic,
et surveillance évolutive macroscopique et histologique
a) L'ulcère gastrique
La distinction essentielle
entre ulcère gastrique bénin et malin est basée sur
l'endoscopie avec biopsies: 5% des ulcères sont en fait des
cancers.
|
aspect
général |
bords |
fond |
plis |
muqueuse+++ |
bénignité |
ulcération
ronde ou ovalaire |
réguliers
et souples |
blanc
crémeux |
convergents |
normale |
malignité |
forme
irrégulière |
granuleux
et fragiles |
saignotant |
anarchiques |
nodulaire
et indurée |
Cette opposition caricaturale
n'est que rarement retrouvée en pratique et seules les nombreuses
biopsies éventuellement aidées par les colorations
vitales permettent un diagnostic précis. Notons à cet
endroit que seules des biopsies montrant des signes de malignité
ont de la valeur face à une lésion à l'évidence
maligne.
L'endoscopie visualise aussi
les anomalies accompagnatrices qu'il faut biopsier: gastrite avec
métaplasie, autres localisations ulcéreuses, reflux biliaire...
b) L'ulcère duodénal
4 formes d'ulcère duodénal
sont décrites en sachant que leur siège est le bulbe
dans 90% des cas:
* L'ulcère rond
ou ovalaire est le plus fréquent. Son aspect se rapproche de
celui de l'ulcère gastrique 'bénin'. Sa cicatrisation est
rapide laissant une zone cicatricielle étoilée.
* L'ulcère irrégulier
se voit sur une muqueuse remaniée. Les plis convergents
sont épaissis et fixés. La cicatrisation est rapidement
obtenue laissant une cicatrice vallonnée.
* L'ulcère 'salami'
est représenté par une plaque rouge parsemée de
tâches d'exsudats fibrineux. Il s'agit d'une phase évolutive
des ulcères précédents ou d'une récidive précoce.
* L'ulcère linéaire
est méconnu par la radiologie se présente comme une fissure
au sein de remaniement muqueux. Le bleu de méthylène
permet la distinction avec une cicatrice qui reste blanchâtre. Sa
cicatrisation serait plus lente.
+ A part, la bulbite
érosive qui doit être distinguée de la bulbite
érythémateuse et de la duodénite diffuse. La symptomatologie
et le profil hypersécréteur sont communes aux ulcères
duodénaux. Dans 40% des cas apparaît un véritable
ulcère duodénal.
Dans 5 à 30% des cas, l'ulcère est multiple et sa
taille est un facteur prédictif du délai de cicatrisation.
La surveillance de la cicatrisation d'un ulcère duodénal
est loin d'être indispensable car il n'existe aucun risque de 'cancérisation'.
3) Transit gastroduodénal:
utile dans le cadre d'un bilan pré-opératoire ou pour préciser
des troubles de vidange
De profil, la niche est une
image d'addition. De face, elle se présente comme une tache
opaque entourée d'un halo clair correspondant au bourrelet d'oedème.
Les modifications des plis cicatriciels peuvent donner des aspects radiologiques
variés: 'en trèfle', en 'chapeau mexicain'...
Au niveau gastrique, le siège
préférentiel est la petite courbure gastrique. Il existe
des critères radiologiques de malignité mais aucun ne permet
la distinction catégorique entre ulcère bénin et
malin.
4) Etude du chimisme gastrique:
seulement dans l'ulcère duodénal et pas obligatoire
On pratique un débit
acide de base (DAB) et un débit acide maximal (DAM), ainsi qu'une
gastrinémie. En cas d'élévation de cette dernière,
on fait un test à la sécrétine qui, s'il est
positif, oriente vers un Zollinger-Ellison. Son indication est l'ulcère
duodénal préchirurgical pour détecter:
* les hypersécréteurs
simples (20 à 30%) qui présentent un DAB>15mEq/h
(ou 100mEq/l), et un DAM>50mEq chez l'homme et>40mEq chez la femme
sans hypergastrinémie. Il n'y a aucun intérêt pronostique
à dépister ces hyper-sécréteurs sinon une
indication chirurgicale particulière: la vagotomie avec antrectomie
plutôt que la vagotomie hyper-sélective.
* les éventuels
syndromes de Zollinger-Ellisson.
Dernière
modification de cette fiche : 25/10/2007
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