>
Immunologie
LUPUS
ERYTHEMATEUX DISSEMINE
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Symptomatologie clinique
Diagnostic Positif
Formes cliniques, Diagnostic de Gravité
Evolution, Pronostic
Traitement
TRAITEMENT
1) Buts
A court terme, assurer les
fonctions vitales en cas de poussée suraiguë.
A moyen terme, prévenir les poussées et les atteintes viscérales.
A long terme, tenter de 'guérir' la maladie et limiter les effets
iatrogènes.
2) Moyens
Les mesures hygiéno-diététiques
évitent l'exposition solaire (et l’utilisation d’une
crème solaire), les contraceptifs oestroprogestatifs et les médicaments
inducteurs. Il faut prévenir le patient des risques de
l'interruption intempestive du traitement.
Le traitement étiologique
est un anti-inflammatoire, variable selon la gravité de la maladie
(aspirine, Anti-inflammatoires non stéroidiens, corticothérapie,
voire immunosuppresseurs). Les antimalariques
de synthèse (hydroxychloroquine) ont leur place dans les formes
bénignes.
3) Indications: l'intensité
thérapeutique est adaptée à la gravité de
la maladie
a) Les indications générales
Les formes quiescentes
ne justifient que d'une simple surveillance.
Le traitement des formes
bénignes cutanéo-articulaires repose sur:
- l'acide acétylsalicylique
à la dose de 2 à 4g/j
- les Anti-inflammatoires
non stéroidiens dont l'Anti-inflammatoires non stéroïdiens
de référence, l'indométacine. Il faut particulièrement
se méfier d'une atteinte rénale qui pourrait décompenser
dans ce cas.
- l'hydroxychloroquine
est donné à la dose de 400mg/j
+ une corticothérapie
à la dose de 10 à 15mg/j est parfois nécessaire dans
ces formes rhumato-logiques résistantes. Par contre, les formes
cutanées résistantes ne relèvent pas de la corticothérapie
(dapsone, thalidomide, rétinoïdes...).
Le traitement des formes
viscérales repose sur la corticothérapie:
La dose est variable selon
la gravité de la localisation: 0,5mg/kg/j dans les épanchements,
1 à 1,5mg/kg/j dans les localisations rénales, cérébrales
et hématologiques menaçantes, en 2 ou 3 prises, pour une
durée de 6 semaines à 3 mois. La voie IV est prescrite dans
les cas les plus graves, relayée par voie orale.
Les immunosuppresseurs
(cyclophosphamide, azathioprine) doivent être utilisés avec
discernement en raison des effets secondaires hématologiques, sur
l'oncogénèse et la fertilité.
- La tendance actuelle est
d'utiliser des bolus d'Endoxan associée à une corticothérapie
continue modérée.
b) Les cas particuliers
Notons les particularités
thérapeutiques du purpura trombopénique idiopathique et
de l'anémie hémolytique auto-immune.
Le traitement du syndrome
des antiphospholipides relève de l'héparinothérapie
relayée par les anti-vitamine K. Les modalités du traitement
d'entretien ne sont pas codifiées mais certainement de longue durée.
Dans les formes graves et récidivantes, la corticothérapie
à forte doses, les immunosuppresseurs voire les plasmaphérèses
sont proposés, d'une efficacité inconstante.
Le traitement de la femme
enceinte justifie d'une intensification thérapeutique en
fin de grossesse dont les modalités précises restent
à définir, mais devant respecter l'allure évolutive
de la maladie. Notons que le complément est souvent élevé
physiologiquement pendant la grossesse.
La contraception est à
base de norstéroïdes faiblement dosés ou micropilule
progestative (oestrogènes interdits, stérilet exposant
à des complications infectieuses).
4) Résultats: trop
variables pour être schématisés, ils font appel au
sens clinique et à la surveillance immunobiologique
Dans le cadre du lupus induit
par une substance pharmacologique (LED médicamenteux), l’arrêt
du médicament entraîne la disparition du lupus (totale ou
partielle).
5) Surveillance
L'association lupus erythémateux
disséminé/Anti-inflammatoires non stéroidiens doit
faire surveiller de près la fonction rénale.
Le traitement par Plaquenil
fait instituer une surveillance ophtalmologique annuelle avec électro-rétinogramme.
Le traitement contre-indique une grossesse.
La corticothérapie
prolongée justifie certaines mesures habituelles.
Une liste des médicaments
susceptibles de déclencher ou d’aggraver un lupus sera fournie
au patient.
Dernière
modification de cette fiche : 05/10/2007
|