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Maladies infectieuses
ORIENTATION
DIAGNOSTIQUE ET CONDUITE A TENIR DEVANT UNE EOSINOPHILIE
Définition,
Intérêt
Les hyperéosinophilies
réactionnelles
Hyperéosinophilies a tropisme tissulaire
Hyperéosinophilie
d'accompagnement
Syndrome éosinophilique
idiopathique
Conclusion
Hyperéosinophilies
a tropisme
tissulaire:
le contexte clinique est souvent connu ou au moins évocateur
Ici, l'hyperéosinophilie
sanguine reflète mal l'importance de l'afflux d'éosinophiles
vers les tissus concernés. La symptomatologie présentée
par le patient est en relation avec les phénomènes pathogènes
locaux en rapport avec cet afflux.
1) Hyperéosinophilie
en pneumologie
a) Mécanisme de l'hyperéosinophilie
connu
* Allergique: l'asthme
allergique. Une hyperéosinophilie importante et persistante
doit faire rechercher une autre cause, surtout en cas d'image radiologique.
Des manifestations ORL
font rechercher un syndrome de Widal (asthme/polypose nasale/allergie
à l'aspirine).
* Parasitaire: fugace,
en relation avec l'étape pulmonaire de certains parasites.
Elle peut aussi être plus durable, notamment dans le poumon éosinophile
tropical ou syndrome de Weingarten en rapport avec une hypersensibilité
aux filaires. Ce syndrome associe une bronchite asthmatiforme, des adénopathies
et une hépato-splénomégalie, une hyperleucocytose
avec hyperéosinophilie massive et durable.
* Médicamenteuse:
L'association d'un tableau pulmonaire aigu parfois fébrile à
des manifestations hépatodigestives, une urticaire,
des arthralgies
est évocatrice. Dans certains cas, la présence d'infiltrats
pulmonaires labiles fait parler de 'syndrome de Löffler'.
Ailleurs, c'est un tableau de pneumonie interstitielle: nitrofuratoïne,
méthotrexate, amiodarone, granulomes
dus aux sels d'or, fibrose
de la bléomycine.
* Mycologique: l'aspergillose bronchopulmonaire allergique ou
maladie de Hinson-Pepys
- contexte d'asthme ancien
ou tardif
- fièvre, toux avec expectorations
purulentes et bouchons muqueux
- dilatation des bronches proximales
- enquête mycologique et sérologique
positives, tests cutanés à Aspergillus fumigatus
- Hyperéosinophilie importante avec élévation considérable
des immunoglobulines E totales et spécifiques (>1 500UI/ml)
Le suivi de la maladie sous
corticothérapie fait appel aux taux des immunoglobulines E, marqueur
relativement fidèle de l'affection souvent récidivante.
* Tumorale: Sous l'action
de facteurs chimiotactiques, un carcinome
bronchique mais aussi une métastase pulmonaire ou une
lymphangite
carcinomateuse peuvent s'accompagner d'une hyperéosinophilie.
b) Mécanisme de l'hyperéosinophilie
inconnu: les poumons éosinophiles
* Pneumopathie
chronique idiopathique
à éosinophiles ou maladie de Carrington: Un syndrome
respiratoire aigu est associé à une altération de
l'état général. La radiographie pulmonaire est souvent
évocatrice, montrant des images en 'cimier de casque' ou d'oedème
aigue pulmonaire 'en négatif'. L'efficacité spectaculaire
de la corticothérapie et le risque de rechute caractérisent
cette affection.
* Poumon éosinophile
et maladies de système: Il concerne principalement l'angéite
granulomateuse de Churg et Strauss, la périartérite noueuse
et certaines autres vascularites comme la granulomatose de Wegener.
NB: les épanchements pleuraux, quel qu'en
soit la cause, sont source d'afflux local d'éosinophiles et d'hyperéosinophilie
sanguine.
Dernière
modification de cette fiche : 10/10/2007 |