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Maladies infectieuses
PHYSIOPATHOLOGIE
ET DIAGNOSTIC DES INFECTIONS A STAPHYLOCOQUES
Intérêt
Physiopathologie
Staphylococcies cutanéo-muqueuses
Septicémies à staphylocoques:
les staphylococcémies
Localisations viscérales
des staphylocoques
Les staphylococcies toxiniques
Les entérocolites staphylococciques
Problèmes posés par
les infections à staphylocoques coagulase
Diagnostic
Traitement
TRAITEMENT
des staphylococcies
1) Les mesures prophylactiques
Elles s'appliquent dans plusieurs
domaines:
- en restauration collective,
pour éviter les toxi-infections alimentaires collectives
- en hygiène familiale, quand il s'agit de rechercher et d'éradiquer
le staphylocoque en cas de staphylococcie cutanée récidivante
- antibiothérapie de courte durée encadrant un geste
opératoire en orthopédie et chirurgie thoracique après
éradication d'éventuels foyers
2) Les antibiotiques anti-staphylococciques
Ils appartiennent à
de nombreuses familles parmi lesquelles: les beta-lactamines, les macrolides,
les aminosides, les fluoroquinolones et les glycopeptides.
La variabilité de sensibilité
des souches, notamment en milieu hospitalier, font qu'elle doit être
systématiquement étudiée in vitro. Actuellement,
90% des staphylocoques sont résistants à la Pénicilline
G mais seulement 20% sont méti-résistants et cette résistance
correspond à une résistance aux céphalosporines
et aux aminosides. Les fluoroquinolones et les glycopeptides doivent
alors être utilisés.
3) Les indications
a) Staphylococcies superficielles
Leur traitement est avant
tout un traitement préventif des accidents graves. Il faut
savoir:
- qu'un furoncle ne doit pas
être traité par les antibiotiques, à l'inverse d'une
furonculose
- en aucun cas il ne faut négliger le traitement local.
b) Staphylococcies graves:
traitement difficile et insuffisamment codifié
Même si les associations
synergiques n'ont pas montré une efficacité supérieure
à la monothérapie, elles restent la règle en France.
Leur choix est guidé par:
- la sensibilité
de la souche à la méthicilline
- le siège de l'infection et la diffusion des antibiotiques
considérés
méninges: fosfomycine+céfotaxime ou fluoroquinolone+cotrimoxazole
os: aminoside+cloxacilline ou céphalotine ou rifampicine
ou fluoroquinolone
- par la gravité de l'infection
En cas de résistance, l’un des protocoles suivant peut être
retenu
- Clindamycine 300 mg 4 fois par jour
- Minocycline/doxycycline
100 mg 2 fois par jour
- Trimethoprime-sulfamethoxazole
1 comprimé toutes des 8
heures.
CAS DE RESISTANCE A LA PENICILLINE :
- Infections cutanées
ou sous-cutanées
Pour le patient hospitalisé présentant
une infection cutanée
ou des tissus sous-cutané, un traitement par vancomycine IV est
préconisé (30 mg/kg sur 24 heures en plusieurs injections,
sans dépasser 2 g par 24 heures). Un contrôle par la dosage
de la vancomycinémie devra être pratiqué.
En cas d’intolérance à la vancomycine, un traitement
par linezolide (600 mg toutes les 12 heures) ou Daptomycine (4 mg/Kg
une fois par jour) peut être proposé.
- Infection pulmonaire
L’administration de Vancomycine à raison de 30 mg/kg en
plusieurs injections par jour est préconisée, sans dépasser
2 grammes par jour et en s’adaptant au dosage sérique de
la vancomycine.
En cas d’intolérance à la vancomycine ou en cas d’inefficacité au
bout de 72 à 96 heures, la vancomycine peut être arrété et
remplacé par la linezolide (600 mg toutes les 12 heures).
- Septicémie
Le traitement recommandé est encore basé sur la vancomycine, à la
même dose que celle utilisée en cas d’infection pulmonaire.
L’utilisation de Daptomycine (6 mg/kg une fois par jour) ou Linezolide
(600 mg 2 fois par jour) peut être proposé en cas d’intolérance
ou d’absence d’effet bénéfique de la vancomycine.
Endocardite infectieuse:
glycopeptide+aminoside ou fosfomycine
Le traitement de la porte
d'entrée est obligatoire:
- retrait et/ou remplacement
des cathéters
- ablation du matériel prothétique
- drainage d'une infection collectée
- ligature/exérèse
d'une veine siège d'une thrombose
septique, ligature de la veine cave inférieure en cas d'embols
récidivants
Le traitement initial est empirique, rapidement mis en place. Ses
modifications ultérieures se font obligatoirement après
discussion basée sur les examens de surveillance de l'antibiothérapie,
en sachant que toutes les associations mettent un certain temps pour agir.
La néphrotoxicité
de certaines associations doit être surveillée.
Il n'y a pas de critère infaillible pour affirmer la guérison
en dehors de la clinique. Dans tous les cas, le traitement est prolongé
de plusieurs semaines.
Dernière
modification de cette fiche : 10/10/2007 |