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> Maladies infectieuses

INFECTION A VIH ET SIDA

Définition, Intérêt
Physiopathologie

La phase pré-SIDA
Principales infections opportunistes et néoplasies

Traitement





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Principales infections opportunistes et néoplasies: elles font entrer le patient dans le SIDA-maladie (présentées par organes)

2) La toxoplasmose cérébrale
(et autres manifestations neurologiques)

a) La toxoplasmose cérébrale

Due à Toxoplasma gondii, cette maladie voit son incidence varier au cours du SIDA en fonction de l'incidence géographiques du parasite. En France, 27% des sidéens la développent: il s'agit d'une récurrence de primo-infection donc tous les sujets sont séropositifs pour le toxoplasme.

CIRCONSTANCES DE DECOUVERTE: L'installation est habituellement progressive en quelques jours ou semaines. Une évolution aiguë est rare. La maladie est exceptionnellement une découverte radiologique.

CLINIQUE: La forme typique est une encéphalite. Dans 10% des cas s'y associe une symptomatologie extracérébrale témoignant alors d'une maladie plus diffuse: altération de l'état général, choriorétinite, symptomatologie pulmonaire ou de myocardite, localisation musculaire. Une telle symptomatologie isolée doit faire rechercher une localisation cérébrale.

Scanner et Imagerie par résonnance magnétique: L'imagerie est la clé du diagnostic: elle permet la mise en route immédiate du traitement. L'anomalie la plus caractéristique est une prise de contraste annulaire ou nodulaire au sein d'une hypodensité, le plus souvent multiple. L'Imagerie par résonnance magnétique serait plus sensible.

Le diagnostic est suspecté devant une encéphalite à images typiques.


DIAGNOSTIC positif: Tous les sites symptomatiques peuvent être biopsiés, en dehors du cerveau. Mais une ponction lombaire peut montrer le parasite. Ses indications sont une imagerie normale et surtout l'absence de contre-indication liées à la toxoplasmose, en particulier un effet de masse.

: Une sérologie négative est un argument contre le diagnostic de toxoplasmose. D'autres techniques immunologiques sont en cours de développement.

DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL: Dans les encéphalites diffuses dues au VIH et au cytomégalovirus, il n'y a pas de signes de focalisation. Les lésions scannographiques sont diffuses mais peuvent être localisées au début. A l'inverse, la toxoplasmose cérébrale peut être diffuse.

: D'autres infections peuvent donner des abcès intracérébraux: tuberculose, cryptococcose, nocardiose. Parfois même, c'est devant l'échec du traitement qu'une biopsie est faite redressant le diagnostic.

- En fait, le lymphome cérébral est le principal diagnostic différentiel dont aucun élément ne permet de faire la différence. Ici aussi la biopsie est nécessaire.

EVOLUTION: L'évolution sous traitement est le plus souvent favorable en quelques jours. La radiologie faite à la 3° semaine se normalise plus lentement. Les séquelles sont extrêmement variables. Devant une aggravation sous traitement, le contrôle radiologique est plus précoce. Le traitement est poursuivi jusqu'à normalisation radiologique.
La mortalité est de 25%. Après guérison, une rechute est possible, surtout si le traitement d'entretien est mal observé.

TRAITEMENT: Le traitement SYMPTOMATIQUE associe acide folinique, corticoïdes en cas de troubles de conscience ou d'oedème cérébral, anticonvulsivants si besoin et arrêt de la zidovudine.

Le traitement ETIOLOGIQUE est impératif et le plus souvent empirique devant les données radiologiques: pyriméthamine 50 à 75mg/j+sulfadiazine 4 à 6 g/j en 4 prises pa voie orale, après une dose de charge. L'alcalinisation est nécessaire. La durée du traitement est de 6 à 8 semaines. Il existe plusieurs alternatives, dont l'association pyriméthamine+clindamycine est la plus utilisée.

Le traitement prophylactique secondaire repose sur les protocoles exposés réduits de moitié. Le protocole de référence protège contre la pneumocystose. Le traitement prophylactique primaire s'adresse aux patients à la sérologie de toxoplasme positive et respecte le protocole de Bactrim prophylactique de la pneumocystose. En ce qui concerne les sujets séronégatifs, les recommandations données aux femmes enceintes dans la même situation sont de mise pour éviter une primo-infection.

b) Les autres manifestations neurologiques

* Le virus HIV a un tropisme électif pour le système nerveux. Citons les manifestations les plus courantes: démence complexe, myélopathie vacuolaire, méningite lymphocytaire, syndrome de Guillain-Barré, polynévrite sensitive, neuropathie démyélinisante.

* La méningite à cryptocoques est diagnostiquée sur la mise en évidence du cryptocoque sur l'examen direct après coloration à l'encre de Chine. La culture ou la présence d'antigène spécifique dans le sang ou le liquide cephalo-rachidien sont les alternatives diagnostiques. traitement: fluconazole 400mg/j, ou amphoB dans les formes graves et traitement d'entretien par fluconazole.

* Les autres manifestations neurologiques sont citées dans le diagnostic différentiel.

Dernière modification de cette fiche : 10/10/2007


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