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Pneumologie
ASTHME
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Diagnostic de Gravité
Diagnostic Etiologique
Evolution
Traitement
Conclusion
PHYSIOPATHOLOGIE
OBSTRUCTION BRONCHIQUE
L'obstruction bronchique est
responsable du trouble ventilatoire obstructif variable et réversible.
La conséquence clinique en découlant est l'existence de
crises dyspnéiques paroxystiques évoluant sur un
mode chronique, elles aussi variables et réversibles.
Schématiquement, le siège de l'obstruction est diffus
mais prédomine sur les grosses bronches au cours des crises,
et est plus périphérique dans l'asthme chronique.
Le spasme est lié
à la contraction du muscle lisse bronchique réversible
sous l'effet des 2-mimétiques (ou d'autres substances). L'hypertrophie
musculaire participe à la réduction de calibre des voies
aériennes (VA).
L'inflammation bronchique
est constante avec infiltrat, oedème et hypersécrétion.
A la longue, elle peut être à l'origine d'un trouble dynamique
des VA.
Objectivement, le trouble
ventilatoire obstructif est mise en évidence par le VEMS (ou plus
précisément par le rapport de Tiffeneau) et le DEP. La variabilité,
ou de façon synonyme, l'instabilité du trouble ventilatoire
obstructif est la variation du DEP d'au moins 20% d'une journée
à l'autre. La réversibilité est l'amélioration
d'au moins 15% du VEMS sous traitement.
Le vieillissement bronchique
est accéléré chez l'asthmatique: le déclin
du VEMS est de 70ml/an contre 20ml/s chez le sujet normal
INFLAMMATION DES VOIES AERIENNES
La composante vasculaire
est à l'origine de l'oedème.
L'éosinophile,
une des cellules-clé de l'inflammation bronchique, agit par l'intermédiaire
de nombreux médiateurs cytotoxiques et bronchoconstricteurs.
L'éosinophilie sanguine et alvéolaire est corrélée
à la sévérité de l'asthme.
Les lymphocytes T4
sont prédominants et leur action proinflammatoire se fait par l'intermédiaire
de cytokines.
Les macrophages, habituellement
alvéolaires, deviennent bronchiques et agissent par le biais
de médiateurs et de cytokines. Ils possèdent
des récepteurs pour l'immunoglobulineE et pourraient intervenir
dans la présentation de l'antigène.
Les mastocytes jouent
le rôle de starter dans la réaction allergique immédiate.
Ces cellules agissent en cascade et synergie avec activation
première des cellules présentes dans l'épithélium
bronchique. Plus de 50 médiateurs ont été recensés,
jouant le rôle de recruteurs et d'amplificateurs.
Les conséquences de l'inflammation sont:
- la destruction des couches
cellulaires superficielles dénudant la membrane basale
- une augmentation de l'épaisseur de la membrane basale par
une fibrose sous-épithéliale
- une augmentation par régénération des cellules
caliciformes qui participent à l'hypersécrétion.
SYSTEME NERVEUX AUTONOME
Le système cholinergique,
médié par le nerf vague et au relais gg bronchique,
est le plus important système de contrôle du tonus et
de la sécrétion bronchiques. L'hyperactivité
parasympathique est le déterminisme neurologique prédominant
de l'asthme mais les raisons expliquant cette hyperactivité sont
multiples et peut-être intriqués.
Le système adrénergique
est anatomiquement moins important et siège essentiellement
au niveau des glandes sous-muqueuses et des artères. Les
récepteurs , surtout 2, sont prédominants et ubiquitaires
au sein du tissu pulmonaire. Leur stimulation induit une bronchodilatation,
une sécrétion de mucus et une inhibition de la libération
mastocytaire. La diminution d'activité du système adrénergique
est probable mais joue certainement un rôle secondaire.
+ Le système
de régulation non-adrénergique non-cholinergique (NANC),
récemment mise en évidence, possède une double
composante, bronchodilatatrice et bronchoconstrictrice.
hyperréactivité bronchique: non-spécifique bien
que la plupart des asthmatiques en ait une
Aptitude
des bronches à répondre par une obstruction à divers
stimuli physiques, chimiques et pharmacologiques.
L'importance de cette réponse
est d'autant plus grande que le calibre bronchique est déjà
diminué et accessoirement, que l'épaisseur bronchique
est augmentée. L'hypertrophie musculaire lisse pourrait
jouer un rôle. Le rôle du SNA et de l'inflammation
a déjà été évoqué.
EPIDEMIO: La prévalence de l'asthme s'échelonne
selon la région du globe entre 1 et 10%
Dans la majorité des cas, la maladie débute dans
l'enfance, 1/2 avant 5ans: il s'agit de la maladie chronique de l'enfant
la plus fréquente.
Les cas tardifs se situent
le plus souvent vers la cinquantaine et il s'agit d'un asthme sévère
et difficilement contrôlable.
L'atopie est l'apanage des
classes sociales favorisées alors que le mauvais contrôle
de la maladie concerne les milieux défavorisés.
Dernière
modification de cette fiche : 05/11/2007
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