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Rhumatologie
LOMBALGIES
ET SCIATIQUES
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Les lombalgies
La névralgie sciatique commune
Les Formes Cliniques
Diagnostics: de Gravité, Différentiel
Evolution
Traitement, Conclusion
TRAITEMENT
1) Buts
Agir sur la composante mécanique
et inflammatoire à l'origine de la sciatique, et lutter contre
la douleur et la contracture.
2) Moyens
Les thérapeutiques
à visée mécanique: repos, manipulations vertébrales.
Les traitement antalgiques
et Anti-inflammatoires non stéroidiens comprenant les infiltrations
médicamenteuses.
Les moyens physiothérapiques.
- En dernier lieu, la chirurgie
qui peut être une résection interlamaire de la hernie
ou une chimionucléolyse à la papaïne après
repérage par discographie.
3) Indications
a) Dans les lombalgies
L'arrêt de travail avec
repos strict au lit sur plan dur est de mise. On peut même
mettre le patient en position de surrepos (genoux et nuque sur des oreillers).
Antalgiques, Anti-inflammatoires non stéroidiens et décontracturants
sont prescrits. Les massages locaux et l'application de chaleur
locale peuvent être utiles.
Dans les cas les plus graves,
une manipulation prudente après élimination des contre-indications
par une radio et une infiltration de corticoïdes dans l'espace
épidural peuvent être faites.
Dans les lombalgies chroniques,
le traitement est chronique et fait appel à des règles
hygiéniques éliminant le surmenage lombaire, à
la rééducation lombaire le plus souvent en correction
de lordose avec pratique d'une gymnastique quotidienne par la suite.
Le traitement antalgique, antiarthrosique et les cures thermales sont
affaire de cas.
b) Dans la sciatique
Dans la sciatique
mineure, le traitement est identique à celui d'une lombalgie
aiguë.
Dans les cas plus graves
ou à évolution prolongée, un traitement rhumatologique
est recommandé avec infiltrations de corticoïdes, manipulations
vertébrales douces ou tractions sur table, massages antalgiques
et décontracturants.
Dans la sciatique hyperalgique,
on fait appel aux antalgiques majeurs voire les corticoïdes. Une
indication opératoire peut parfois être posée en cas
de persistance de l’algie malgrès un traitement bien conduit.
Dans la sciatique paralysante
vue précocement, l'intervention chirurgicale peut être décidée
en cas de paralysie franche intéressant plusieurs racines.
En cas de simple parésie
ou de forme vue tardivement, les résultats du traitement médical
conditionnent la décision d'intervention. Les formes récidivantes
et la sciatique du sujet jeune sont les arguments pour un traitement
radical.
La chirurgie est donc indiquée dans les sciatiques paralysantes,
les syndromes de la queue de cheval, les formes récidivantes, rebelles
et hyperalgiques.
La seule indication de la chimionucléolyse
est la hernie discale résistante au traitement médical,
chez un sujet motivé avec une bonne concordance clinico-radiologique.
4) Résultats
Les résultats peuvent
être précocement ou tardivement bons mais une indication
chirurgicale n'intervient qu'après l'échec d'un traitement
médical bien conduit de 3mois.
La chimionucléolyse
et la chirurgie donnent 70% de bons résultats. Dans le premier
cas, la rééducation doit intervenir précocement,
plus tardivement dans le 2°cas. Le résultat d'une nucléolyse
n'est définitif qu'après un mois de recul.
5) Surveillance
La surveillance est surtout
clinique. Les examens d'imagerie sont faits en cas de suspicion de sciatique
symptomatique ou en cas de non-amélioration au-delà de 1
à 2 mois.
A la guérison,
il faut respecter les règles hygiéniques suivantes:
- éviter tout effort
violent mettent en jeu la colonne lombaire,
- porter un lombostat à
la reprise du travail, surtout s'il s'agit d'un travail en force, et lors
de longs trajets en voiture,
- faire de la gymnastique de
rééducation lombaire après une mise en train kinésithérapique.
En cas d’immobilisation
prolongée, une prévention de la maladie veineuse thrombo-embolique
doit être réalisée à l’aide de traitement
anticoagulant (héparine de bas poids moléculaire en particulier).
CONCLUSION
Une sciatique est une affection
courante en pratique de ville. Si elle ne doit pas donner lieu à
une débauche d'examens radiologiques dans sa forme commune, il
faut en revanche savoir suspecter une origine autre que discale.
Le traitement de la forme commune
est stéréotypé et l'on ne doit en sortir qu'en cas
de signe de gravité indiquant une intervention.
Dernière
modification de cette fiche : 05/11/2007
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