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Rhumatologie
LOMBALGIES
ET SCIATIQUES
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Les lombalgies
La névralgie sciatique commune
Les
Formes Cliniques
Diagnostics: de Gravité, Différentiel
Evolution
Traitement, Conclusion
La
névralgie sciatique commune
C'est la conséquence
d'un conflit disco-radiculaire au niveau du défilé
interdisco-apophysaire
L4L5 pour la racine L5, ou L5S1 pour la racine S1. L'agresseur
est la saillie postéro-latérale du disque par une
simple protrusion discale, ou une hernie
du nucleus pulposus extériorisée, non-extériorisée
ou même exclue. La victime est la racine nerveuse qui
est alors l'objet d'une inflammation.
La sciatique survient dans
des conditions similaires à celles de la lombalgie aiguë mais
les fréquents antécédents lombalgiques sont
à prendre en compte.
1) Clinique
a) Signes fonctionnels
Le début se fait souvent
en 2 temps: lombalgie puis sciatique
A la phase d'état, un lumbago souvent latéralisé
du côté de la sciatique est présent
Aux membres inférieurs, la douleur sciatique est une douleur variable
souvent lancinantes, parfois très intenses. Lui sont fréquemment
associées des paresthésies
dans le territoire neurologique concerné. Le siège de la
douleur varie selon la racine atteinte:
* L5: fesse, face postéroexterne
de la cuisse, face antéroexterne de la jambe, dos du pied jusqu'au
gros orteil
* S1: fesse, face postérieure
de la cuisse, mollet, talon, plante et bord externe du pied
La douleur est mécanique,
aggravée par la position debout, la marche, les efforts. Elle est
atténuée par le repos en décubitus.
Le déclenchement lors de la toux, les éternuements, le rire
et la défécation sont évocateurs d'une hernie discale.
b) Signes physiques
Les signes d'examen de la
colonne lombaire sont les mêmes que ceux du lumbago. L'inflexion
latérale de la colonne peut être homo- ou controlatérale.
Le signe
de la sonnette peut être présent.
Aux membres inférieurs,
on peut retrouver les points de Valleix le long du trajet du sciatique
dont l'intérêt est limité.
Le signe de Lasègue
est lui capital: il s'agit d'une douleur sciatique provoquée par
l'élévation du membre atteint, le sujet étant en
décubitus
dorsal. Plus l'angle d'élévation est petit, plus la sciatique
est intense. Au-delà de 80°, il n'a aucune valeur en particulier
chez le patient aux antécédents de lombalgie ou de sciatique.
Un Lasègue controlatéral est prédictif d'une mauvaise
réponse thérapeutique.
Les signes déficitaires
sont habituellement peu importants. Il peut s'agir d'une atrophie
musculaire dans les formes sévères et prolongées,
d'une hypoesthésie
dans le territoire concerné, d'une abolition de l'achiléen
concomitante à une atteinte de la racineS1. Des troubles moteurs
plus rares et à rechercher systématiquement:
- En cas d'atteinte de
la racine L5, c'est le signe du talon traduisant une difficulté
de la flexion dorsale du pied et un déficit de l'extension du gros
orteil
- En cas d'atteinte de
la racine S1, c'est le signe de la pointe par déficit
du triceps sural
L'examen général doit être complet, comportant
notamment un touché rectal, touché vaginal et un examen
neurologique: il se révèle normal dans la sciatique
commune.
Dernière
modification de cette fiche : 05/11/2007
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