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> Urologie - Néphrologie

SYNDROME NEPHRETIQUE AIGU

Définition, Intérêt
Mécanique des Symptômes
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Etiologique
Pronostic
Traitement, Conclusion





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DIAGNOSTIC ETIOLOGIQUE

1) glomérulonéphrite aigue avec hypocomplémentémie

a) La glomérulonéphrite aigue post-infectieuse

C'est la principale cause de syndrome néphritique aigu.

Elle fait suite à une infection ORL peu ou mal traité, cutanée, ou plus rarement à une scarlatine ou un rhumatisme articulaire aigue. Le Streptocoque bhémolytique du groupe A est responsable du tableau. Il a été prouvé que seulement certaines souches dites néphritigènes sont impliquées, expliquant la survenue par épidémies et le peu de tendance à la récidive.

D'autre germes peuvent être en cause (Staphylocoque, Pneumocoque, Salmonelles, Rickettsies) ainsi que des virus (VVZ, EBV, rougeole, adénovirus, échovirus, virus coxsackies). Signalons qu'il n'y a pas de rapport entre la gravité de l'affection causale et celle de la glomérulonéphrite aigue.

Les prélèvements bactériologiques sont le plus souvent négatifs. L'élévation des anticorps contre le Streptocoque, ASLO en particulier, est présente dans 70% des cas mais ne constitue qu'un élément d'orientation. Dans les infections cutanées, l'élévation des antinucléases B serait plus sensible.

La baisse précoce du complément sérique, surtout du C3, se normalisant après 6 à 8semaines est un argument de forte présomption.

La ponction biopsie rénale fait le diagnostic. En microscopie optique, on observe une prolifération endocapillaire diffuse riche en polynucléaires neutrophiles et parfois exsudative, et des dépôts colorés en rouge au trichrome sur le versant externe de la membrane basale, les 'humps'; les autres structures glomérulaires sont normales. En immunoflurescence, les dépôts sont faits de C3, et moins souvent d'immunoglobuline .

La guérison clinique et histologique est la règle avec régression des signes en quelques jours. La protéinurie persiste souvent plus longtemps. Une surveillance prolongée est cependant nécessaire pour l'affirmer car dans quelques cas exceptionnels, la persistance de la protéinurie précède l'apparition d'une insuffisance rénale chronique avec hypertension artérielle.

Chez l'enfant, une présentation caractéristique ou paucisymptomatique, une évolution rapidement favorable permettent de se passer de la ponction biopsie rénale.


b) Les glomérulonéphrites aigues membranoprolifératives

Ce sont des glomérulonéphrites primitives qui peuvent se révéler par une glomérulonéphrite aigue avec hypocomplémentémie. L'élément biologique caractéristique est la présence de C3Nef (pour Nephritic factor) qui est un autoanticorps bloquant l'inhibiteur de la C3 convertase.

Le tableau clinique peut simuler une glomérulonéphrite aigue post-streptococcique avec baisse progressive de la protéinurie.

Toutefois sa réapparition, et souvent sa persistance, avec hypocomplémentémie et présence de C3Nef attire l'attention.

La ponction biopsie rénale montre en MO une prolifération endocapillaire diffuse exsudative ou non, et des lésions des parois capillaires. 2 types histologiques sont notés:

- le type II, associé au C3Nef, est à 'dépôts denses'. Il y a activation de la voie alterne du complément.

- le type I est rarement associé au C3Nef et dit à 'double contours'. Il y a activation de la voie classique du complément.

L'évolution de ce type de glomérulonéphrite est chronique vers l'insuffisance rénale chronique terminale, avec persistance du syndrome néphritique subissant parfois des exacerbations.

c) Les glomérulonéphrites avec hypocomplémentémie des maladies générales

Nous nous contenterons de les citer:

- le lupus erythémateux disséminé, qu'il s'agisse d'une forme proliférative focale ou diffuse
- l'endocardite d'Osler, le 'shunt nephritis'
- la cryoglobulinémie mixte essentielle

2) glomérulonéphrite aigue sans hypocomplémentémie

a) Les glomérulonéphrites sans hypocomplémentémie des maladies générales

Les signes extrarénaux sont souvent prédominants dans le cas de la périartérite noueuse, la vascularite d'hypersensibilité ou micropolyartérite, la granulomatose de Wegener, le purpura rhumatoïde, le syndrome de Goodpasture.

Les abcès profonds, sans endocardite ni septicémie, peuvent être responsables d'une glomérulonéphrite aigue.

b) Les glomérulonéphrites sans hypocomplémentémie des maladies rénales

La néphropathie à dépôts mésangiaux d'immunoglobuline A ou maladie de Berger est la glomérulopathie la plus fréquente en France. Elle donne exceptionnellement des glomérulonéphrites aigues typiques mais plutôt des hématuries macroscopiques récidivantes apparaissant très tôt après une infection ORL ou digestive. L'apparition d'une hypertension artérielle ou d'une protéinurie est de signification péjorative.

La glomérulonéphrite rapidement progressive primitive est caractérisée par une prolifération extracapillaire en forme de croissants dans plus de 50% des glomérules, dont l'aspect en IF peut montrer des dépôts linéaires ou granuleux d'immunoglobuline G, ou le plus souvent pas de dépôt d'immunoglobuline . La glomérulonéphrite rapidement progressive peut aussi être post-infectieuse, ou associée à une maladie systémique.

Dernière modification de cette fiche : 05/11/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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