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Cardiologie
EMBOLIE
PULMONAIRE
Définition,
Intérêt
Epidémiologie
Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif :
1)
Clinique
2)
Biologie
3)
Electro-cardiogramme
4)
Radiographie pulmonaire
5)
gaz du sang
6)
Les investigations performantes dans l'embolie pulmonaire
Diagnostic
Différentiel
Diagnostics de Gravité, Etiologique
Evolution
Traitement
Conclusion
CIRCONSTANCES
DE DECOUVERTE
L'embolie pulmonaire est retrouvée
dans une diversité de situations cliniques mettant à l'épreuve
l'expérience des praticiens:
1) Typiques: embolie pulmonaire
moyenne avec infarctus pulmonaire provenant d'une phlébite d'un
membre inférieur chez un sujet antérieurement sain
Le début est brutal,
associant point de côté thoracique le plus souvent
basal avec dyspnée angoissante à type de polypnée
superficielle. Une toux irritative l'accompagne souvent. A
ce stade, l'examen est le plus souvent négatif pouvant retrouver
une tachycardie, plus rarement une diminution de l'amplitude respiratoire
du côté atteint.
a) Signes fonctionnels
La phase d'état est
celle de l'infarctus de Laennec se constituant en 24 à
36h. Douleur et dyspnée ont disparu, mais sont remplacés
par des hémoptysies fractionnées et prolongées.
b) Signes généraux
Classiquement, la température
est de 38 à 38,5°C
c) Signes physiques
En dehors de la tachycardie,
l'examen peut retrouver un syndrome de condensation pulmonaire
et celui d'un épanchement pleural dont la ponction ramène
un liquide sérohémorragique, riche en protides, de formule
mixte
2) Atypiques
a) Les formes frustes
Ce peut être un accès
dyspnéique aigu ou une douleur thoracique transitoires.
Il faut en rapprocher les formes progressives prenant au
début l'aspect d'un malaise vague: une récidive bruyante
permet de rattacher le premier épisode à une embolie pulmonaire.
b) Les formes trompeuses
avec un symptôme au premier plan
- une douleur de type angineuse
s'observe surtout dans les embolie pulmonaire sévères
- une douleur abdominale est d'interprétation difficile
chez un opéré de l'abdomen
- la dyspnée peut faire évoquer une crise d'asthme
quand s'y associe des sibilants, ou un oedème aigu pulmonaire en
cas d'hémoptysie précoce
- une fièvre élevée fait évoquer une pneumopathie
- ailleurs, un épanchement pleural inaugural, parfois
abondant, bilatéral, inflammatoire voire purulent fait errer le
diagnostic
+ radiologiquement, ce peut être une forme pseudo-tumorale
3) Par une complication:
l'embolie pulmonaire immédiatement menaçante
L'embolie pulmonaire est soit
massive, soit récidivante et survient préférentiellement
en milieu chirurgical.
Le tableau clinique est soit une forme médico-légale
avec décès en moins de 15min, soit une forme mortelle
en quelques heures en l'absence de traitement.
La symptomatologie est la même mais majorée. Dans
ces circonstances, le diagnostic est reconnu devant:
- le contexte thrombogène
- l'existence de signes de collapsus
- les signes de coeur pulmonaire aigue qui peuvent être divisés
en 2 groupes: les signes d'hypertension artérielle pulmonaire avec
Harzer, éclat de B2, parfois insuffisance tricuspidienne; les signes
d'insuffisance ventriculaire droit avec turgescence jugulaire, hépatalgie
avec reflux hépato-jugulaire.
4) Les formes récidivantes
ou chroniques
L'embolie pulmonaire chronique
(sans retentissement cardiaque droit) est marquée par une polypnée,
des syncopes ou lipothymies liées à l'effort. La négativité
de la radiographie pulmonaire et de l'electro-cardiogramme est habituelle.
Le coeur pulmonaire chronique
post-embolique en est l'aboutissement et prend l'aspect d'une insuffisance
ventriculaire droit primitive rebelle au traitement
5) Les formes survenant
sur un terrain cardiopulmonaire pathologique: le diagnostic est ici le
plus difficile
Chez le cardiaque,
elle décompense une insuffisance cardiaque (IC) gauche ou globale
jusque-là bien tolérée. La plus grande fréquence
de l'infarctus et la rareté de la phlébite patente sont
à souligner. Les signes pouvant y faire penser sont:
- une recrudescence de la
tachycardie
- apparition d'un trouble du rythme, en particulier d'une fibrillation
auriculaire
- apparition ou majoration des signes d'insuffisance ventriculaire droit
- réapparition d'un épanchement pleural évacué
dont la formule se modifie
- crachat hémoptoïque unique
- mouvement fébrile inexpliqué
Chez l'insuffisant respiratoire, l'embolie pulmonaire peut provoquer
une poussée d'insuffisance respiratoire. Elle doit toujours être
recherchée devant toute décompensation mais son affirmation
est difficile sur ce terrain.
Dernière
modification de cette fiche : 27/08/2007
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