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> Maladies infectieuses

PALUDISME ( DONT LES FORMES GRAVES )

Définition, Intérêt
Physiopathologie
Clinique: l'accès de paludisme
Les formes graves
Les cas particuliers
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Traitement
Conclusion





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Les formes graves

1) L'accès pernicieux ou neuropaludisme, spécifique de P falciparum

Il survient brutalement chez le sujet non-immun, ou après des accès simples. Il est parfois décrit une phase de préperniciosité avec augmentation du syndrome algique et apparition de troubles neuropsychiques.

C'est typiquement une encéphalopathie aiguë fébrile, comportant typiquement un coma profond. Les signes d'accompagnement non-obligatoires sont les convulsions ou un syndrome méningé à liquide clair.

L'examen rapporte:

- une sudation importante, une respiration stertoreuse, une tachycardie
- une hépato-splénomégalie
- une hypotonie généralisée avec aréflexie, l'absence de signes déficitaires focalisés
Les formes non-comateuses sont essentiellement psychiques: confusionnelles ou ébrieuses mais toujours fébriles.
La forme algide avec hypothermie modérée mais état de choc est rare.

- Devant ces états, l'EEG et le scanner montrent des anomalies variées mais non-spécifiques, le fond d'oeil des hémorragies rétiniennes fréquentes

Les complications sont nombreuses: hémorragie avec CIVD, insuffisance rénale aigue, oedème aigue pulmonaire, infections, collapsus...

L'évolution se fait rapidement vers le décès en l'absence de traitement. Les facteurs de mauvais pronostic sont:

* grossesse, splénectomie ou autres états d'immunodépression
* fièvre très élevée, signes neuropsychiques
* hépatomégalie
* parasitémie>5%
* les perturbations métaboliques ou en rapport avec l'hémolyse:
- hyperleucocytose>12 000/mm3
- hypoglycorachie et élévation des lactates
- hématocrite<20%
- hémoglobine<7g/dl
- Bilirubine totale>50µM
- oligoanurie avec créatininémie>260µM

2) Le paludisme viscéral évolutif (seule forme grave de bon pronostic)

Il s'agit d'une forme subaiguë ou chronique d'un paludisme à Plasmodium vivax ou falciparum lors d'infestation parasitaires répétées et/ou en cas de chimioprophylaxie inefficace. Tout se passe comme si l'expression aiguë du paludisme laissait place à une infection subintrante.

Les principaux signes sont donc:

- une fébricule inconstante
- une altération de l'état général évidente confinant à terme à la cachexie
- une splénomégalie importante et constante
- une anémie avec subictère parfois intense; l'atteinte des autres lignées est due à l'hypersplénisme
- on retrouve aussi une hypergammaglobulinémie

Sous traitement, l'évolution est favorable.

3) La fièvre bilieuse hémoglobinurique, aujourd'hui exceptionnelle

Probablement d'origine allergique, c'est une hémolyse massive déclenchée par la reprise de quinine après une longue interruption. La fièvre, l'état de choc et l'insuffisance rénale aigue d'abord hémoglobinurique puis anurique en sont les conséquences.

Les sujets atteints vivent en zone d'endémie et ne se soumettent à la prophylaxie antipaludique qu'irrégulièrement.
Le pronostic est très réservé.

4) La néphrite quartane spécifique dePlasmodium malariae

Le substratum est un dépôt glomérulaire de complexes immums circulants qui détermine une glomérulonéphrite aigue.

L'insuffisance rénale chronique est inéluctable car antipaludéens et corticoïdes sont peu efficaces.

Dernière modification de cette fiche : 10/10/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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