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Maladies infectieuses
PALUDISME
( DONT LES FORMES GRAVES )
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Clinique: l'accès de paludisme
Les formes graves
Les cas particuliers
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Traitement
Conclusion
TRAITEMENT
1) Buts
Eradiquer le ou les Plasmodiums
de l'organisme
Instaurer un traitement symptomatique si besoin.
2) Moyens
La quinine base, seul
antimalarique
naturel, est aussi le plus ancien. C'est encore actuellement l'antimalarique
majeur devant l'extension de la chimiorésistance. D'action
rapide et brève par voie IV, son intérêt dans
l'urgence est à souligner: il ne faut donc pas l'utiliser en prophylaxie.
On l'utilise sous forme de sels de quinine à la dose moyenne de
25mg/kg/j ou encore 8mg/kg/8h en perfusion IV continue
dans du sérum glucosé à 5%.
Les nombreux antimalariques
de synthèse ont une action plus lente, encore plus du
fait d'une voie orale prédominante. Le choix entre l'une
ou l'autre de ces molécules est difficile mais peut respecter les
protocoles ci-dessous exposés:
* Parmi les amino-4-quinoléines,
la chloroquinine (Nivaquine) est la plus connue et la plus
utilisée car très maniable et très bien tolérée.
La posologie est de 10mg/kg/j po ou 5cp/j de 100mg sur 5 jours en 1
prise.
L'amodiaquine
(Flavoquine) est peu utilisée dans le traitement curatif et
a été abandonnée en prophylaxie du fait de ses effets
secondaires hématologiques et hépatiques
* Dans les amino-alcools,
la méfloquine par voie orale est très
active sur les souches résistantes à la chloroquine.
Son action est cependant trop lente pour être utilisée
dans les formes graves. Les effets secondaires à type de nausées
et vertiges peuvent être diminués par la prise pendant
les repas. Ils sont plus fréquents au cours du traitement curatif
donnant au maximum des crises convulsives, la contre-indiquant donc
en cas d'antécédents comitiaux.
Son efficacité remarquable
en prophylaxie doit être sévèrement contrôlée
afin de réduire l'émergence de résistance. En traitement
curatif, la dose est de 25mg/kg/j en 1j, ou de 3cp puis 2cp
et 1cp seulement si le sujet pèse plus de 60kg, toutes les 8h.
L'halofantrine
possède les mêmes indications, voie d'administration, posologie
et efficacité pour une tolérance meilleure. La posologie
est de 3X2cp toutes les 6h. Chez le sujet non-immun, une 2°cure
à J8 est nécessaire.
* Les antifoliniques
comprennent le chlorhydrate de proguanil, dont la tolérance
est excellente mais le taux de résistance élevé
le faisant réserver seulement à la chimioprophylaxie,
et la pyriméthamine possédant une toxicité
non-négligeable et des résistances.
* L'association de
500mg de sulfadoxine à 25mg de pyrimétamine est retrouvée
dans le Fansidar, à la posologie de 3cp, ou 2/3
ampoules IM
selon le poids en 1 prise. Les intolérances cutanées,
rares mais graves à type de Lyell ou de Stevens-Johnson,
en limite l'utilisation au traitement curatif. Les résistances
augmentent actuellement.
* L'artémisinine
(Quinghaosu) a une action rapide, brève, efficace avec bonne
tolérance. Sa commercialisation est prévue prochainement.
Tous ces
schizonticides sont inactifs sur les sporozoïtes et les formes
tissulaires des hématozoaires.
La tolérance digestive est améliorée par la prise
lors des repas.
Dernière
modification de cette fiche : 10/10/2007 |