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Maladies infectieuses
PALUDISME
( DONT LES FORMES GRAVES )
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Clinique: l'accès de paludisme
Les formes graves
Les cas particuliers
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Traitement
Conclusion
TRAITEMENT
3)
Indications thérapeutiques
Tout retard
dans la mise en route du traitement du paludisme à Plasmodium falciparum
en aggrave le pronostic. Par contre, traiter sans preuve biologique est
considéré comme une faute.
Les formes simples sans intolérance digestive et le paludisme
viscéral évolutif sont traités par voie orale:
c'est le cas dans la majorité des formes d'importation prises en
charge précocement.
- par chloroquine en
zone I. La réponse thérapeutique doit cependant
être évaluée au plus près.
- par méfloquine
ou halofantrine en zones II et III, et dans la majorité des cas
provenant d'Afrique. Le choix entre l'une ou l'autre est un choix
entre l'efficacité ou la tolérance. Un cas particulier est
celui des paludismes provenant de certaines régions d'Afrique
de l'ouest où les souches sont résistantes aux amino-alcools
mais conservent leur sensibilité à la chloroquine.
Les indications de la quinine
est le paludisme grave à Plasmodium falciparum, la fièvre
rémittente et le neuro-paludisme. La dose quotidienne
peut être portée à 2g/j chez l'adulte. Une dose
de charge n'est indiquée que si la souche est franchement
résistante. Une association avec le
Fansidar, ou une cycline, ou l'érythromycine est possible dans
les accès très graves, de même qu’une association
avec l’artémisine. Nous développons le traitement
symptomatique qui peut comprendre selon le cas:
- antipyrétique
et anticonvulsivant
- équilibration hydroélectrolytique
± transfusion de sang frais
± traitement de l'insuffisance rénale aiguë parfois
par dialyse
± exsanguinotransfusion
si la parasitémie est>10%
Selon le cas, la durée du traitement est comprise
entre 5 et 7j. Si une apyrexie
franche est constatée avant le 7°j, un relais par halofantrine
est possible.
Ce schéma thérapeutique doit être modulé: certains
traitent systématiquement tout paludisme à Plasmodium falciparum
par une perfusion de quinine initiale avec relais oral en fonction des
résultats.
Cette attitude est justifiée
par le fait qu'il s'agit de la molécule encore la plus régulièrement
active, que sa rapidité d'action coupe court à
toute évolution pernicieuse, et qu'un traitement secondaire
par quinine est difficile en raison de la demi-vie longue des médicaments
oraux (méfloquine particulièrement) exposant à des
accidents neurologiques par interaction médicamenteuse. La séquence
quinine/méfloquine est possible en respectant un délai de
6 heures entre les 2 médications.
Chez la femme enceinte, le traitement fait appel à
la quinine en zone II et III, et à la chloroquine en
zone I. Le risque d'hypoglycémie est majoré par
le traitement.
Chez le nourrisson,
seules la quinine et la chloroquine peuvent être administrées.
Il existe des formes pédiatriques d'amino-alcools, à
déconseiller si le poids est<10kg.
Dernière
modification de cette fiche : 10/10/2007 |