>
Neurologie
SCLEROSE
EN PLAQUES
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif
Diagnostics Différentiel, de Gravité
Evolution
Pronostic
Traitement
Conclusion
DIAGNOSTIC
DIFFERENTIEL
Le diagnostic différentiel
concerne les formes de début. Divers tableaux peuvent être
alors réalisés que nous allons aborder successivement. Notons
qu'une forme monofocale n'est pas synonyme de paucisymptomatique, et qu'une
forme multifocale n'est pas synonyme de richesse symptomatique.
1) La forme pseudo-névropathique
La symptomatologie est très
discrète (asthénie, mictions impérieuses, paresthésies)
et l'on doit savoir évoquer le diagnostic et déclencher
les examens complémentaires.
2) Les formes à symptomatologie
monofocale
A côté du diagnostic
différentiel d'une paralysie faciale ou d'un vertige, ce peut être
des tableaux plus complets:
a) Le tableau médullaire
* La compression médullaire
peut simuler une sclérose en plaque et les examens permettant le
diagnostic différentiel sont le scanner, la myélographie
et surtout actuellement l'Imagerie par résonnance magnétique
* Ce peut aussi être
une sclérose latérale amyotrophique et sa symptomatologie
uniquement motrice, la syringomyélie spinale pure, et bien
plus rarement actuellement la sclérose combinée de la
moelle par aVitaminose B12
* L'exceptionnel angiome
médullaire donne lieu à un tableau trompeur (souffrance
médullaire monofocale évoluant par poussées). La
myélographie et l'Imagerie par résonnance magnétique
sont indiquées avant l'artériographie médullaire.
b) Le tableau de la fosse
cérébrale postérieure
On recherche alors une tumeur
de la fosse cérébrale postérieure ou une malformation
de la charnière occipito-vertébrale (parfois associée
à une malformation osseuse et à une syringomyélie):
l'Imagerie par résonnance magnétique fait le diagnostic
différentiel.
La méningite tuberculeuse
touche avec prédilection les régions basilaires.
c) La névrite optique
retro-bulbaire
Elle peut résulter
d'une compression locale par une sinusite chronique, un méningiome,
un anévrysme ou un adénome hypophysaire.
L'alcoolisme et le tabagisme
chroniques, la chloroquine, l'INH ou l'éthambutol, le diabète
et la syphilis sont les causes médicales de névrite
optique retro-bulbaire.
3) Les formes à symptomatologie
multifocale
a) Les affections non-inflammatoires
L'intoxication éthylique
chronique peut associer névrite optique retro-bulbaire, syndrome
cérébelleux et souffrance du tronc cérébral.
Les aVitaminoses et
les hérédo-dégénérescence spinocérebelleuses
(maladie de Friedreich et de Strümpell-Lorain).
b) Les affections inflammatoires
chroniques non-infectieuses
Elles sont facilement reconnues
par le syndrome inflammatoire et les localisations extraneurologiques.
C'est la maladie de Behçet,
la sarcoïdose, le syndrome de Gougerot-Sjögren,
le lupus erythémateux disséminé et la périartérite
noueuse.
c) Les infections neurotropes
chroniques
La neuro-syphilis,
la maladie de Lyme, les infections à VIH et HTLV1
d) Les autres affections
inflammatoires démyélinisantes du système nerveux
central
La PESS (Panencéphalite
Sclérosante Subaiguë) est une complication retardée
de la rougeole. La leuco-encéphalite multifocale progressive
est liée à une infection virale chez l'immunodéprimé.
e) Les maladies frontières
avec la sclérose en plaque
- L'encéphalomyélite
aiguë disséminée après infection virale
ou vaccination évolue sur une seule poussée, mais une évolution
vers la sclérose en plaque est possible.
- La maladie de Schilder,
la sclérose concentrique de Balo et la neuropticomyélite
de Devic.
DIAGNOSTIC
DE GRAVITE
La sclérose en plaque
est une maladie grave par elle-même évoluant vers l'aggravation
par poussées aboutissant à un handicap variable mais qui
fait le pronostic de l'affection.
Dernière
modification de cette fiche : 26/10/2007
|