>
Rhumatologie
SPONDYLARTHRITE
ANKYLOSANTE
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Evolution, Formes Cliniques et Diagnostic
de Gravité
Traitement, Conclusion
CIRCONSTANCES
DE DECOUVERTE
1) Typiques: atteinte inflammatoire
de la colonne à début sacro-iliaque
a) Signes fonctionnels
Le patient se plaint de douleurs
inflammatoires lombo-fessières uni- ou bilatérales témoignant
de la sacro-iliite de la spondylarthrite ankylosante. Une irradiation
vers la face postérieure de la cuisse d'allure sciatique peut
volontiers se voir mais en diffère par son caractère diffus,
parfois bilatéral, et l'arrêt au creux poplité. Les
douleurs lombaires à type de lombalgies sont évocatrices
quand elles siègent au niveau de la charnière dorso-lombaire.
L'atteinte cervico-dorsale
est plus tardive consistant en des cervicalgies et des dorsalgies inflammatoires.
Dès ce stade, le patient peut signaler des douleurs en rapport
avec des enthésopathies calcanéenne, trochantérienne
ou ischiatique (les enthèses sont les zones d'ancrage des tendons,
capsules et ligaments sur l'os).
+ Enfin, le patient peut rapporter
une sensibilité aux Anti-inflammatoires non stéroidiens.
b) Signes généraux
L'état général
est altéré lors des poussées mais conservé
en dehors.
c) Signes physiques
L'examen est pauvre mais contributif
s'il retrouve:
- des points douloureux
sacro-iliaques à la pression, à l'écartement
des ailes iliaques, aux mouvements de flexion-abduction forcés
de la cuisse (manoeuvre de Mennel) et lors de la pression du sacrum, le
patient étant en décubitus ventral (trépied de Coste
et Illiouz)
- un enraidissement de
la colonne: diminution de l'indice de Schoeber avec augmentationde
la distance doigt/sol, une perte de la lordose physiologique.
L'examen du reste de la
colonne doit être fait, même si son atteinte est plus
tardive. Il montre un enraidissement progressif avec apparition de cyphoses.
Au niveau cervical, le patient a du mal à rapprocher le menton
du sternum, ou l'occiput d'un mur lorsqu'il y est adossé.
L'examen d'une enthésopathie
est en tous points similaire à celui d'une tendinite: douleur à
la pression locale et à la mise en tension par le muscle de l'enthèse
en cause.
2) Atypiques
Dans la moitié des
cas, le début est à type d'arthrites périphériques
des grosses articulations de présentation variable. Au cours de
l'évolution, elles sont observées dans 2/3 des cas.
L'atteinte se fait aux membres
inférieurs mais parfois aux membres supérieurs, où
elle touche préférentiellement l'épaule. Une évolution
ankylosante est à redouter au niveau des hanches et des épaules.
3) Rares
Un mode de début classique
mais rare est représenté par des talalgies postérieures
par enthésopathie calcanéenne. Elles doivent être
distinguées des talalgies inférieures d'effort.
Les manifestations extra-articulaires
sont représentées essentiellement par une iritis ou une
uvéite, rarement par des manifestations cardiaques (troubles
de la conduction et insuffisance aortique) ou des manifestations neurologiques
compliquées, exceptionnelles (compression médullaire
par luxation
atloïdo-axiale, fracture rachidienne traumatique ou syndrome de la
queue de cheval).
Dernière
modification de cette fiche : 05/11/2007
|