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Rhumatologie
SPONDYLARTHRITE
ANKYLOSANTE
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Evolution, Formes Cliniques et Diagnostic
de Gravité
Traitement, Conclusion
TRAITEMENT
1) Buts
Il sont identiques à
ceux du traitement de la polyarthrite
rhumatoïde.
2) Moyens
a) Le traitement médicamenteux
général
Il fait appel aux Anti-inflammatoires
non stéroidiens en respectant les principes de base que sont:
une posologie suffisante, une répartition sur tout le nycthémère,
un traitement continu en tenant compte des contre-indications et
intolérances. L'efficacité variable de l'un ou de l'autre
doit être testée, en réservant la phénylbutazone
pour les cas les plus graves du fait d'effets secondaires importants.
Des corticoides
peuvent éventuellement être prescrits, ou encore du méthotrexate,
la sulfasalazine ou l’Etanercept (anti-TNF) à la dose de
25 mg sous-cutané 2x/semaine.
Dans de rares cas peuvent être
utilisés le pamidromate (60 mg) ou la Thalidomide (200 mg/j).
b) Le traitement local
C'est aussi une indication
de la corticothérapie locale pour les arthrites et les enthésopathies,
à la synoviorthèse dans les atteintes articulaires
périphériques. La radiothérapie anti-inflammatoire
peut être exceptionnellement utilisée dans les localisations
particulièrement douloureuses en cas d'échec des autres
thérapeutiques.
c) La kinésithérapie
Elle est essentielle pour
lutter contre les déformations articulaires et rachidiennes.
Elle est préventive mais aussi correctrice. Elle
doit être pratiquée en dehors de toute période
inflammatoire et poursuivie avec persévérance.
On distingue les exercices
de posture et la gymnastique d'assouplissement concernant
notamment le rachis et le thorax en insistant sur la fonction respiratoire.
d) Les techniques orthopédiques
Ce sont essentiellement des
plâtres successifs destinés à redresser une
articulation déformée ou un corset de Swaim pour
corriger une cyphose débutante
e) La chirurgie
Elle est d'indication rare:
arthroplastie de hanche, synoviectomie, ostéotomie vertébrale.
f) La crénothérapie
Elle peut être utile
comme dans tout rhumatisme inflammatoire, à condition de faire
la cure thermale en dehors de toute poussée.
3) Indications
Dans la forme pelvi-rachidienne
habituelle, le traitement d'attaque comprend repos et Anti-inflammatoires
non stéroïdiens. Le traitement d'entretien associe Anti-inflammatoires
non stéroïdiens et kinésithérapie.
On recherche ensuite la dose
minimale quotidienne efficace d'Anti-inflammatoires non stéroïdiens
et le traitement est intensifié en cas de poussée. Une interruption
du traitement se solde souvent par une reprise évolutive. Dans
certains cas où la maladie paraît stabilisée depuis
longtemps, le traitement pourra être interrompu prudemment sous
contrôle.
La kinésithérapie
préventive est proposée par séries de séances
à renouveler de proche en proche. Les intervalles entre chaque
série doivent être mis à profit par le patient pour
pratiquer les exercices quotidiennement.
L'emploi du patient ne doit
pas l'exposer à un surmenage physique ni aux intempéries.
Au stade des déformations
débutantes, la kinésithérapie est correctrice
et le port du corset de Swaim devient une obligation. Les cures
thermales peuvent être prescrites. Au stade des déformations
irréductibles, le traitement Anti-inflammatoires non stéroïdiens
n'est donné qu'en cas de poussée et l'on discutera les éventuelles
possibilités de redressement chirurgical.
Dans les arthrites
périphériques, une atteinte sévère
et non-contrôlée par les Anti-inflammatoires non stéroïdiens
est une indication de traitement local: d'abord infiltration de corticoïde,
puis synoviorthèse à l'acide osmique étant donné
le jeune âge du patient et enfin en cas d'échec, synoviectomie.
La kinésithérapie est prescrite quand la poussée
est jugulée, et comme dans la polyarthrite rhumatoïde, peut
bénéficier d'appareillage de repos. Par la suite, le traitement
s'apparente à celui de la forme pelvi-rachidienne.
Les formes les plus graves
se distinguent par une ankylose rapide ne réagissant
pas au traitement général. Un traitement ressemblant à
celui de la polyarthrite rhumatoïde doit être institué
en hospitalisation pour essayer tant que possible d'enrayer le cours de
la maladie. Il faut insister sur l'efficacité de la Salazopyrine.
Enfin, dans de rares cas l’utilisation
de pamidromate et de thalidomide peut se justifier.
La corticothérapie
est réservée aux troubles de la conduction, insensibles
aux Anti-inflammatoires non stéroïdiens. Les atteintes ophtalmologiques
relèvent de la corticothérapie locale et d'un collyre mydriatique.
4) Résultats
Le traitement de la spondylarthrite
ankylosante permet de calmer les douleurs, de limiter les raideurs et
de prévenir ou de corriger les déformations, parfois par
chirurgie.
5) Surveillance
Il s'agit d'une surveillance
clinique et radiologique de proche en proche, non-seulement pour
affermir le patient dans ses convictions thérapeutiques, mais aussi
pour juger de l'évolutivité de la maladie.
CONCLUSION
La spondylarthrite ankylosante
est une maladie de l'homme jeune. Traitée, son pronostic est plus
bien plus favorable que celui de la polyarthrite rhumatoïde (le pronostic
vital n'est qu'exceptionnellement engagé) et permet dans 80% des
cas une insertion socio-professionnelle normale.
Dernière
modification de cette fiche : 05/11/2007
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