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> Hématologie

ANEMIES HEMOLYTIQUES AUTO - IMMUNES

Definition, Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte

Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Diagnostics de Gravité, Etiologique
Formes Cliniques et Pronostic
Traitement, Conclusion





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TRAITEMENT

1) Buts

Faire régresser le mécanisme immunologique de l'anémie hémolytique auto-immune.

2) Moyens

Le traitement symptomatique est basé sur les transfusions de globules rouges et les échanges plasmatiques quand ils sont indiqués.

Les moyens du traitement étiologique sont la corticothérapie, l'utilisation d'autres immunosuppresseurs, et enfin la splénectomie. Le danazol et l'immunoglobulinothérapie sont des appoints intéressants dont il faut définir la place.

3) Indications et résultats

Les transfusions doivent être limitées au maximum, c’est à dire aux anémies hémolytiques particulièrement sévères où mal tolérées. En effet, leur efficacité est limitée par le mécanisme même de l'anémie, et le développement d'anticorps irréguliers peut compromettre les transfusions ultérieures. Les échanges plasmatiques sont réservés aux hémolyses très sévères.

Les indications du traitement étiologique diffèrent selon le contexte étiologique:

- L'évolution spontanément favorable en quelques semaines des anémie hémolytique auto-immune mycoplasmiques ou virales plaide pour l'abstention thérapeutique. Une corticothérapie peut être prescrite en sachant que son efficacité est aléatoire.

- Dans le lupus erythémateux disséminé, la corticothérapie à forte dose (1 à 2 mg/kg/j) est souvent rendue nécessaire par une autre localisation de la maladie.

- Dans les lymphomes malins non hodgkiniens, l'hémolyse est importante et peu influencée par la chimiothérapie.

- Dans la leucémie lymphoide chronique, un test de Coombs positif peut être le seul témoin de l'affection. La corticothérapie expose aux complications infectieuses. La splénectomie peut être envisagée.

Les anémies hémolytiques auto-immunes idiopathiques à immunoglobuline G chaudes relèvent de corticothérapie à forte doses poursuivie jusqu'au contrôle total de l'hémolyse qui prend en moyenne 3 à 4 semaines mais dont le début est observé après la première semaine. Le test de Coombs se négative plus lentement.

Des doses supérieures sont préconisées en cas d'hémolyse aiguë mettant en jeu le pronostic vital. Elle est ensuite très progressivement diminuée. Une dose d'entretien définit la corticodépendance.

L'indication de splénectomie est décidée après avoir fait la preuve du siège splénique prédominant de l'hémolyse. Son échec fait retenter une corticothérapie ou entreprendre un traitement immunosuppresseur (cyclophophamide+++, azathioprine, ciclosporine), parfois efficace.

L'efficacité de la corticothérapie est complète dans 20 à 30% des cas, nulle dans 15 à 20% des cas. La splénectomie est efficace dans plus de 60% des cas.

Dans la maladie des agglutinines froides, la corticothérapie est inefficace sauf lors des poussées, et la splénectomie n'a pratiquement aucune indication. L'abstention thérapeutique est la règle avec prescription préventive d'acide folique et le conseil de séjour en région chaude pendant l'hiver.

NB: notons que dans les anémies hémolytiques immuno-allergiques médicamenteuses, la prise en charge thérapeutique est la même que dans les anémies hémolytiques auto-immunes. L'arrêt de la molécule en cause mais aussi de toutes les spécialités la contenant ou contenant une substance chimiquement apparentée est impératif.

4) Surveillance

La surveillance reprend les éléments du diagnostic positif clinique et biologique. Nous avons vu l'utilité de l'haptoglobine dans cette surveillance, une augmentation équivalant à l'arrêt du processus hémolytique.

CONCLUSION

Le diagnostic d'une anémie hémolytique est simple. En déterminer sa nature auto-immune ne l'est pas moins sauf dans le cas d'une anémie hémolytique auto-immune à test de Coombs négatif. L'affection est parfois attendue dans un cadre pathologique précis alors évident, parfois précède cette pathologie de quelques années, ou encore dans la moitié des cas est idiopathique.

Dernière modification de cette fiche : 27/08/2007


 Auteur : Equipe Médicale Medinfos

 

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