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Hépatologie - Gastrologie - Entérologie
MALADIE
DE CROHN
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Evolution, Pronostic
Traitement
Conclusion
DIAGNOSTIC
DIFFERENTIEL
Les colites des laxatifs,
postradique et pseudomembraneuse sont facilement reconnues sur leur
contexte clinique et l'aspect endoscopique.
Les iléites, colites,
rectites infectieuses aiguës ou subaiguës peuvent parfaitement
simuler une maladie de Crohn.
Citons les infections à
Campylobacter, Yersinia, Salmonella, Shigella, Chlamydiae, Clostridium
difficile, Gonocoque, Syphilis, Schistosome, Histoplasme, cytomégalovirus...
Les difficultés diagnostiques
sont maximales avec la tuberculose intestinale car la tuberculose
pulmonaire manque dans la moitié des cas. Seuls la présence
de bacilles tuberculeux et d'une nécrose caséeuse permettent
le diagnostic différentiel, mais l'anamnèse et la réponse
à l'antibiothérapie sont des arguments de grande valeur.
Nous avons déjà abordé le problème d'une colite
cryptogénétique révélée par une
colite infectieuse.
La colite ischémique
du sujet de plus de 50 ans, et à tout âge la maladie de
Behçet, peuvent également prêter à confusion.
Enfin, Le diagnostic différentiel
le plus difficile à éliminer est la rectocolite hemorragique,
maladie avec laquelle le Crohn entretient des relations étroites.
Cela est particulièrement vrai en cas de première poussée
grave de localisation seulement rectocolique,
la distinction entre les 2 maladies ne pouvant se faire qu'au décours
de l'épisode (25%).
Il existe de nombreux scores
diagnostiques permettant de faire la différence entre les 2
affections.
Distingo
entre les maladies cryptogénétiques du tube digestif |
Maladie
de Crohn |
rectocolite
hemorragique |
Incidence |
4/100 000 en
augmentation actuelle
entre 20 et 30 ans |
6/100 000
entre 20 et 50 ans |
Facteurs
favorisants |
le tabac: les
poussées et les rechutes
le facteur génétique semble important mais ne
justifie pas une enquête familiale |
le tabac: les
poussées et les rechutes
un choc affectif, une infection bactérienne ou virale, ou une
antibiothérapie sont de possibles facteurs déclenchants
le facteur génétique est peu important |
Localisation |
' de la bouche
à l'anus' avec une prédilection pour l'iléon
terminal, le côlon et la région périnéo-anale
|
rectale, étendue
sur le côlon en amont |
Atteinte
pariétale |
atteinte transpariétale
jusqu'à la séreuse |
atteinte cantonnée
à la muqueuse |
Caractère
de l'inflammation |
atteinte segmentaire
et hétérogène: des intervalles sains alternent
avec des zones pathologiques |
continue |
Aspect
macroscopique |
polymorphe
et asymétrique: |
monomorphe:
|
|
ulcérations,
anomalies muqueuses variables mais le plus souvent atrophique, et
sténoses,
diversement associées. La lésion élémentaire
est l'ulcération aphtoïde
les haustrations sont élargies et empâtés
l'évolution des lésions se fait vers la fissuration
et la fibrose |
aspect granité
par des micro-ulcérations
oedème de la muqueuse avec hémorragies, glaires, pus
ou exsudat
mucopurulent
fragilité muqueuse avec saignement au moindre contact
+ ulcérations franches et pseudopolypes dans les formes
sévères
les haustrations ont disparu réalisant un aspect tubulé
du côlon
NB: l'iléon n'est jamais atteint sauf dans l'iléite
de reflux sans ulcération |
Aspect
microscopique |
Inflammation
transmurale et oedème de la sous-muqueuse
La mucosécrétion est conservée
Les ulcérations fissuraires, les fistules et les granulomes
épithélioïdes sont présents |
Inflammation
muqueuse prédominante avec vasodilatation de la sous-muqueuse
Les autres caractères sont négatifs |
diagnostic
différentiel |
tuberculose intestinale |
amibiase, colite
à cytomégalovirus chez le sidéen |
Manifestations
extratube digestif |
Erythème
noueux, aphtose
buccale, manifestations génito-urinaires |
cholangite sclérosante,
pyoderma gangrenosum |
Dernière
modification de cette fiche : 25/10/2007
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