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Hépatologie - Gastrologie - Entérologie
MALADIE
DE CROHN
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
Diagnostic Positif
Diagnostic Différentiel
Evolution, Pronostic
Traitement
Conclusion
EVOLUTION
et complications
A la différence de
la rectocolite hemorragique, l'évolution de la maladie de Crohn
chronique et capricieuse, extrêmement difficile à
schématiser. L'évolution se fait par poussées
dont l'intensité et la fréquence varient selon les sujets.
La tendance naturelle se fait vers la fistulisation, la sténose
et l'abcédation. Une rémission spontanée
n'est pas exceptionnelle.
La grossesse n'a pas de conséquence
sur la maladie. En particulier, le traitement doit être poursuivi
car son arrêt aurait des conséquences fâcheuses. L'extension
topographique est la règle, plus fréquente en cas de
traitement chirurgical à l'occasion de récidive locale.
De nombreux indices
de suivi d'une poussée, dont le plus utilisé est celui de
Best, sont basés sur différents paramètres
cliniques, biologiques et endoscopiques.
1) Les complications locales
* L'occlusion intestinale
est la conséquence d'une sténose, parfois précédée
par un syndrome de Koenig. La maladie atteint alors obligatoirement le
grêle. La sclérose peut alors engainer également l'uretère.
* La perforation se
fait le plus souvent en péritoine fermé. L'abcédation
et la fistulisation le plus souvent entéro-entérale
en représentent le terme. La fistule peut aussi être entéro-vésicale
ou entéro-génitale avec respectivement pneumaturie
et émission fécale par le vagin. Les moyens d'imagerie actuels
permettent de suspecter les lésions dont le diagnostic précis
ne sera qu'opératoire.
* Les complications périnéo-anales
sont fréquentes. Elles peuvent aboutir à des délabrements
considérables avec destruction sphinctérienne ou évolution
sténosante.
* Les hémorragies
digestives massives et la cancérisation (adénocarcinome
ou sarcome, X10 ou 20) sont rares.
2) Les complications générales
et nutritionnelles
* Lors des poussées
et des surinfections, l'altération de l'état général
est habituelle.
* La malabsorption
est la conséquence d'une réduction de la surface d'absorption
ou d'un dysmicrobisme en amont d'une sténose: anémie,
sidéropénie, lymphopénie, hypoprotidémie et
oedèmes, ostéomalacie et hypocalcémie, déficits
vitaminiques B12, E et D.
3) La colite aiguë
grave: une entité clinico-endoscopique
L'association d'une poussée
clinique très sévère et de lésions endoscopiques
graves impose une conduite à tenir urgente: voie veineuse centrale
avec nutrition parentérale
totale, corticothérapie systémique à la dose de 1
à 1,5 mg/kg/j, surveillance rapprochée en milieu médico-chirurgical.
La colectomie
subtotale est pratiquée si l'amélioration n'est pas manifeste
au bout de quelques jours. Ainsi la mortalité est nulle et les
interventions se voient dans 25% des cas.
PRONOSTIC
Il n'y aucun critère
prédictif de l'évolution de la maladie de Crohn. Cependant,
l'évolution observée peut prendre 2 masques opposés:
Chez les patients du groupe
A, l'évolution est rapide et grave, imposant une chirurgie
rapide avec un risque élevé de récidive.
Chez les patients du groupe
B, la maladie évolue lentement. La chirurgie n'est nécessaire
qu'après un long délai et les récidives postopératoires
sont tardives.
Dernière
modification de cette fiche : 25/10/2007
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