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        Hépatologie - Gastrologie - Entérologie 
         
        HERNIE 
        HIATALE ET REFLUX GASTRO - OESOPHAGIEN 
      Définition, 
        Intérêt 
        Physiopathologie 
        Circonstances de Découverte 
        Diagnostic Positif 
        Diagnostics Différentiel, 
        de Gravité. Pronostic 
        Diagnostic Etiologique 
        Evolution 
        Traitement 
        Conclusion 
       
       
        TRAITEMENT 
       1) Buts 
         
       Soulager les symptômes, 
        cicatriser les lésions et éviter ainsi récidives 
        et complications. 
         
         
      2) Moyens 
         
       Les mesures higiéno-diététiques 
        sont astreignantes et difficiles à suivre au long cours mais pourtant 
        essentielles: 
         
        - surélévation de la tête du lit 
       - éviter les postures 
        entraînant le reflux (anteflexion, décubitus dès la 
        fin du repas) 
       - les vêtements trop 
        serrés doivent être proscrits 
       - les aliments diminuant le 
        tonus du reflux gastro-oesophagiensphincter inférieur de l'oesophage 
        (chocolat, graisses, alcool, menthe...) sont à éviter, ainsi 
        que la consommation de tabac et d'alcool. Les repas trop abondants sont 
        proscrits. En cas de surcharge pondérale, un régime hypo-calorique 
        est prescrit. 
       - les médicaments interférant 
        avec la motricité oesophagienne sont interdits (anticholinergiques, 
        anticalciques, 
        diazépam, nitrés, théophylline, progestérone, 
        beta-bloquants..). Par contre, les bronchodilatateurs 
        aux doses utilisées dans l'asthme n'ont pas d'effet aggravant. 
        Les Anti-inflammatoires non stéroidiens sont bien entendu contre-indiqués. 
        Les parasympathicomimétiques augmentent la sécrétion 
        de liquide gastrique 
        et augmentent aussi la pression de repos du reflux gastro-oesophagiensphincter 
        inférieur de l'oesophage . 
         
        Les antiacides et alginates ont un effet protecteur local lors 
        des épisodes de reflux, les uns par tamponnement de l'acidité 
        gastrique, les autres par surnagement dans le liquide gastrique. L'effet 
        antalgique est majeur alors que les effets sur l'oesophagite n'ont 
        jamais été prouvés. Des prises répétées, 
        post-prandiales et à la demande sont indispensables. Mentionnons 
        qu'il n'existe pas de traitement contre le reflux alcalin. 
       Les antisécrétoires 
        se proposent de réduire la sécrétion acide: 
       - Les anti-H2 
        (cimétidine, ranitidine, famotidine et nizatidine) en une ou 2 
        prises par jour. La 2° prise doit être absorbée après 
        le dîner plutôt qu'au coucher. 
       - Les benzimidazoles 
        (oméprazole 20 à 40mg/j, lansoprazole 30 à 60mg/j, 
        pantoprazole 40 à 80 mg/j, rabéprazole 20 à 40 mg/j, 
        esoméprazole 40 à 80 mg/j ) agissent par le blocage de la 
        pompe à protons au niveau de la cellule pariétale gastrique. 
        La longue durée d'action explique la monoprise. 
       Les prokinétiques 
        augmentent le tonus du reflux gastro-oesophagiensphincter inférieur 
        de l'oesophage et la vitesse de vidange gastrique: 
       - Les antidopaminergiques 
        comme le métoclopramide et la dompéridone n'ont qu'une action 
        symptomatique, entraînent des effets secondaires non-négligeables 
        et imposent des prises répétées. 
         
        La chirurgie agit en restituant les conditions anatomiques nécessaires 
        à la continence cardiale: replacement du sphincter inférieur 
        de l’œsophage dans l'abdomen (en pression positive) création 
        d'un dispositif anti-reflux le plus souvent à partir de la grosse 
        tubérosité. 
      Deux interventions sont couramment 
        utilisées en France: 
       - l'intervention de Nissen 
        est le manchonnage complet (360°) de l'oesophage abdominal par la 
        grosse tubérosité. 
      - l'intervention de Toupet 
        est un manchonnage incomplet (180°) dans le but d'éviter les 
        effets néfastes du Nissen. 
         
         
      3) Indications 
         
       Les mesures hygiéno-diététiques 
        doivent toujours être appliquées, le traitement institué 
        par ailleurs. 
       Le traitement d'attaque 
        est stéréotypé: 
       * En l'absence d'oesophagite, 
        on a le choix entre un topique local, une anti-H2 ou un prokinétique. 
        Nous l'avons vu, ce traitement peut être donné en l'absence 
        d'endoscopie lors d'une symptomatologie typique de reflux gastro-oesophagien 
        non-compliqué. 
       * En présence d'oesophagite 
        modérée (grades I et II), le choix comporte soit un 
        anti-H2, 
        soit le cisapride, soit un inhibiteur de la pompe à protons, souvent 
        prescrit dans cette indication. 
       * En cas d'oesophagite 
        sévère (grades III et IV), les inhibiteurs de la pompe 
        à protons sont très efficaces et très bien tolérés 
        chez des sujets souvent âgés et/ou en mauvais état 
        général. Les sténoses sont l'indication d'un traitement 
        antisécrétoire majeur associé aux dilatations endoscopiques. 
         
        Après guérison, aucun argument ne plaide en faveur d'un 
        traitement d'entretien à demi-dose sauf cas précis 
        exposé plus loin. Le plus simple est donc d'arrêter tout 
        traitement pour pouvoir juger de l'évolutivité de l'affection: 
       - les rechutes tardives sont 
        traitées par le même traitement initial 
        - par contre, les rechutes rapprochées du sujet jeune font discuter 
        une intervention 
        - chez le sujet âgé ou à haut risque chirurgical, 
        le traitement est uniquement médicamenteux à base d'inhibiteurs 
        de la pompe à protons. 
       Les indications du traitement 
        d'entretien sont donc: 
       - un âge>60 ans 
        - plus de 3 rechutes/an 
        - symptômes invalidants persistants 
        - symptomatologie extraoesophagienne du reflux gastro-oesophagien 
        - signes endoscopiques de sévérité 
        - maladies graves associées 
         
         
      4) Résultats 
         
       Les anti-H2 
        entraînent la cicatrisation dans 50% au bout de 6 à 8 semaines. 
        La cicatrisation est d'autant plus rapide que les lésions initiales 
        sont peu sévères. Il faut donc recourir à de fortes 
        posologies prolongées dans les formes sévères. Par 
        contre, le traitement d'entretien par une demi-dose le soir n'a pas d'efficacité 
        réellement démontrée. 
       Les inhibiteurs de la pompe 
        à protons sont remarquablement efficaces avec un taux de cicatrisation 
        de 70 à 85% en 4 à 6 semaines. Le traitement d'entretien 
        est également efficace. Les effets à long terme de ces médicaments 
        ne sont pas connus. 
       Le traitement chirurgical 
        a de bons résultats à long terme dans 90% des cas. 
         
         
      5) Surveillance 
         
       La surveillance est clinique 
        dans les formes bénignes. 
       Elle devient aussi endoscopique 
        dans le formes sévères. La surveillance d'un endobrachyoesophage 
        est aussi essentiel à la recherche d'une évolution métaplasique 
        ou dysplasique, d’autant plus fréquente que le patient est 
        à risque (age > 45 ans, dysphagie persistante, perte pondérale, 
        anémie, récidive de la symptomatologie à l’arrêt 
        du traitement avec les inhibiteurs de la pompe à protons). 
      Dernière
            modification de cette fiche : 25/10/2007 
        
        
        
        
        
        
        
                 
        
        
        
        
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