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Rhumatologie
DIAGNOSTIC
D'UN RHUMATISME POLYARTICULAIRE AIGU ET CHRONIQUE
Intérêt,
Physiopathologie
Conduite de l'interrogatoire, de l'examen clinique
et examens paracliniques à mettre en oeuvre
Diagnostic d'un état polyarthralgique
Diagnostic d'une polyarthrite
inflammatoire chronique au stade fluxionnaire pur
Diagnostic d'un rhumatisme inflammatoire
chronique au stade des déformations et ankyloses: cas le plus simple
; Conclusion
Conduite
de l'interrogatoire, de l'examen clinique et examens paracliniques à
mettre en oeuvre
L'ensemble
de l'étape clinique est primordiale car biologie et radiologie
n'apportent au début que des données insuffisantes. En particulier,
la clinique permet de démasquer des affections non-rhumatismales.
1) L'interrogatoire
a) antécédents
Au niveau familial, il faut
savoir rechercher les antécédents de goutte ou de
rhumatisme inflammatoire, en connaissant l'imprécision fréquente
des réponses apportées. Les rhumatismes inflammatoires chroniques,
les arthropathies métaboliques et certaines connectivites bénéficient
grandement de l'apport d'antécédents familiaux.
L'âge et le sexe orientent naturellement vers certaines pathologies:
Age |
- chondro-calcinose
aiguë (CCA)
- polyarthrite
oedémateuse
- pseudo-polyarthrite rhumatoïde (PPR)
|
Sexe |
Féminin:
polyarthrite rhumatoïde, CCA, lupus, Gougerot...
Masculin: spondylarthrite ankylosante, arthrites réactionnelles,
goutte... |
Les antécédents
personnels permettent d'orienter le diagnostic et de détecter
les éventuelles contre-indications thérapeutiques liées
à des affections organiques: antécédents cutanés,
digestifs, rénaux, cardiovasculaire, urinaires et oculaires.
Citons quelques manifestations indispensables à rechercher: psoriasis,
dysenterie et rectocolite hemorragique, albuminurie, uréthrite,
iritis... Il faut s'enquérir aussi d'une éventuelle infection
streptococcique notamment ORL, d'épisodes articulaires semblables,
des prises médicamenteuses et des voyages à l'étranger...
b) Anamnèse
- ancienneté, mode
de début
- topographie initiale et chronologie des atteintes
- évolution d'un seul tenant ou par poussées, fixité
ou mobilité
- existence de signes inflammatoires locaux et retentissement fonctionnel
+ retentissement sur l'état général.
c) Caractères des
phénomènes douloureux
Recrudescence nocturne, notion
de dérouillage matinal et durée, influence du repos et de
certaines thérapeutiques.
2) L'examen clinique
a) Articulaire
Tout l'appareil
ostéo-articulaire doit être palpé et mobilisé
sans oublier la colonne.
Les données à préciser sont les signes inflammatoires,
l'atteinte des amplitudes et l'existence de déformation
b) Général
Il est indispensable pour
préciser:
- l'existence de manifestations
extra-articulaires en particulier viscérales au cours d'un rhumatisme
inflammatoire chronique, importantes à connaître pour l'orientation
du diagnostic, du traitement et du pronostic
- à l'inverse, pour
ne pas laisser passer une maladie non-rhumatismale dont les phénomènes
douloureux articulaires en imposeraient pour un rhumatisme.
3) Les examens paracliniques
Les examens biologiques
indispensables sont l'étude de la courbe thermique, de la VS,
de la numération formule plaquette et de la protéinurie.
En cas de forte suspicion
de rhumatisme inflammatoire chronique, on fait appel selon le cas à:
- l'uricémie
- l'étude du liquide synovial voire de la biopsie synoviale
- les anticorps antistreptococciques
- le Latex et Waaler-Rose
- les ACAN...
Dans tous les cas, les radiographies
comparatives doivent être pratiquées en sachant que les signes
radiologiques accusent un certain retard dans les étiologies inflammatoires.
A défaut, elles serviront donc de référence.
Dernière
modification de cette fiche : 05/11/2007
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