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Rhumatologie
DIAGNOSTIC
D'UN RHUMATISME POLYARTICULAIRE AIGU ET CHRONIQUE
Intérêt,
Physiopathologie
Conduite de l'interrogatoire,
de l'examen clinique et examens paracliniques à mettre en oeuvre
Diagnostic d'un état polyarthralgique
Diagnostic d'une polyarthrite
inflammatoire chronique au stade fluxionnaire pur
Diagnostic d'un rhumatisme inflammatoire
chronique au stade des déformations et ankyloses: cas le plus simple
; Conclusion
DIAGNOSTIC
d'un état polyarthralgique
Un état
polyarthralgique peut être la traduction mineure de l'importe quel
rhumatisme inflammatoire ou dégénératif.
Naturellement devant l'éventail de pathologies qui nous est proposé
et avant d'envisager les affections articulaires, il convient d'éliminer
les affections extra-articulaires.
1) Diagnostic différentiel
a) Affections osseuses douloureuses
Dans l'ostéomyélite,
les ostéoses décalcifiantes bénignes et la maladie
de Paget, la démarche diagnostic proposée suffit à
redresser le diagnostic.
b) Hémopathies
Le cancer secondaire, le
myélome multiple et les LA (leucémies aigues) imposent
la pratique d'un myélogramme ou d'une biopsie osseuse.
c) Affections vasculaires
Les douleurs d'artérite
et surtout d'origine variqueuse et post-phlébitique peuvent
réaliser des douleurs pseudo-rhumatismales de la plante du pied.
d) Affections des parties
molles
Cellulite, myosite, périarthrite.
e) Affections neurologiques
En premier lieu, il s'agit
des douleurs radiculaires et des syndromes canalaires
Puis il faut envisager les douleurs cordonales, les douleurs de certaines
poliomyélites aiguës ou de la sclérose en plaque.
f) Affections psychiatriques
L'on ne pourra affirmer ce
type d'atteinte que devant le caractère diffus des douleurs,
l'absence de signe objectif individualisable, et le contexte
dépressif ou névrotique mis en avant par le sujet.
2) Diagnostic étiologique
a) L'interrogatoire retrouve
des signes inflammatoires frustes
L'orientation diagnostique se
fait naturellement vers les rhumatismes inflammatoires chroniques qui
sont exposés plus loin.
b) Il n'existe pas de signes
inflammatoires
* L'arthrose de la main
affecte plus particulièrement la main de la femme ménopausée.
Une localisation aux interphalangiennes distales (nodosités d'Heberden)
et trapézo-métacarpienne est évocatrice. Il existe
un piège difficile à déjouer: celui d'une affection
rhumatismale débutant par un état polyarthralgique chez
un arthrosique.
* Le syndrome d'hyperlaxité
des sujets jeunes est surtout responsable de luxations
de la rotule ou d'entorses répétées. Ce peut être
plus rarement des douleurs articulaires récidivantes mais n'affectant
qu'une seule articulation à la fois.
Si au terme
de ces investigations, l'état polyarthralgique
n'a pas révélé sa clé, il faut rassurer le
patient et instituer un traitement antalgique
et/ou Anti-inflammatoires non stéroidiens avec suivi régulier
pour ne pas passer à côté d'une étiologie précise.
Dernière
modification de cette fiche : 05/11/2007
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