>
Rhumatologie
GOUTTE
ET HYPERURICEMIE
Définition,
Intérêt
Physiopathologie
Circonstances de Découverte
La Goutte Chronique
Diagnostic Différentiel
Diagnostic Etiologique
Traitement, Conclusion
Conduite à tenir devant
une hyperuricémie
LA
GOUTTE CHRONIQUE
1) Clinique
C'est actuellement
une pathologie très rare, du fait de traitement actifs de la goutte.
Les patients non-observants, les femmes, les cas graves du jeune sont
les cas les plus susceptibles de se chroniciser.
Il est nécessaire d'étudier successivement chaque localisation
de goutte chronique.
a) Les tophus sous-cutané
(moins de 10% des goutteux)
Ce sont des nodules indolores
sous-cutanés de taille très variable, parfois réunis
entre eux en une masse bosselée. A leur niveau, la peau est fine
laissant transparaître leur contenu blanc-jaunâtre, et souvent
parcourue de varicosités. Leur consistance est molle puis progressivement
dure. Les localisations préférentielles sont le pavillon
de l'oreille, les coudes, les pieds et les mains.
- L'analyse du contenu fistulisé
à la peau montre la présence d'acide urique.
b) Les arthropathies uratiques
chroniques ou 'goutte tophacée'
Les arthropathies sont habituellement
associées aux tophus, d'où le terme de goutte tophacée.
L'aspect clinique évoque
tantôt une arthrose (atteinte mécanique), tantôt
un rhumatisme inflammatoire subaigu. Les articulations concernées
sont celles ayant déjà donné lieu à des crises
de goutte et l'on note encore le respect de la hanche et du rachis.
- Les radiographies peuvent être banales en montrant des signes
d'arthrose ou d'arthrite inflammatoire vieillie, ou être caractéristiques
en cas de tophus intra-articulaires donnant à l'os un aspect
'en hallebarde'. Dans tous les cas, la déminéralisation
est inconstante, le pincement articulaire tardif et l'ostéophytose
marginale fréquente.
c) Les manifestations rénales
* La lithiase
Nous n'en avons pas encore
parlé mais elle peut se manifester avant la goutte, ou au cours
de la goutte aiguë ou chronique. Ce sont des crises de coliques
néphrétiques par lithiase urique radiotransparente.
L'acidité urinaire favorise la précipitation des cristaux.
NB: l'utilisation d'urico-éliminateurs les favorise.
* Les néphropathies
chroniques+++
Elles sont moins fréquentes
et se voient au stade de goutte chronique. Ses manifestations sont insidieuses
et vont de la simple protéinurie à la glomérulo-néphrite
hypercellulaire éventuellement accompagnée d'hypertension
artérielle, d'insuffisance rénale chronique d'évolution
fatale. Le traitement hypo-uricémiant permet d'enrayer cetraitemente
évolution.
NB: il existe cependant des
formes de néphropathies uratiques familiales à transmission
autosomique dominante chez lesquelles le traitement hypo-uricémiant
est sans effet.
* La néphropathie aiguë
oligoanurique
C'est une éventualité
rare mais grave. Elles ne sont pas une manifestation chronique mais la
conséquence d'une hyperuricémie massive (# 3 000mM) ayant
pour cible les tubules rénaux. Elles sont secondaires aux hémopathies
ou à leur traitement.
2) Biologie
Les dosages diagnostic sont
les mêmes que précédemment mais:
* Toute
hyperuricémie ne permet pas de rapporter obligatoirement à
la goutte les manifestations articulaires ou rénales qui l'accompagnent.
* Chez la majorité des goutteux, on retrouve des cristaux
d'urate de sodium dans les articulations antérieurement atteintes.
3) Evolution et pronostic
Nous la présentons
sous forme de tableau:
|
début |
nombre
de crises |
pronostic
vital |
pronostic
articulaire |
forme bénigne |
60ans |
+ |
très
bon |
très
bon |
forme moyenne |
40ans |
++ |
bon |
réservé
en l'absence de traitement |
forme grave
(déficit enzymatique) |
20-30ans |
+++ |
sévère |
sévère |
Dernière
modification de cette fiche : 05/11/2007
|